Olivier Maingain © Belga

L’implantation de DéFI en Wallonie, un succès… financier

Timide en termes de résultat électoral et dans les sondages, l’implantation de DéFI en Wallonie constitue une réussite financière, soulignent les dernières « @nalyses du CRISP en ligne » consacrées au « défi wallon du FDF ».

Le CRISP rappelle dans son analyse que le financement public des partis politiques représentés à la Chambre est basé sur un montant forfaitaire et un montant de 2,99 euros par vote valablement exprimé. Sur une dotation totale de 491.672,04 euros, DéFI perçoit 30% (151.500 euros) de moyens en provenance de ses voix récoltées en Wallonie. Notons par ailleurs que la dotation totale pourrait même encore être gonflée (de 46.000 euros), si le parti parvenait à avoir gain de cause dans ses revendications de comptabiliser également les voix obtenues par les candidats de sa liste déposée en 2014 dans le Brabant flamand, pour l’élection à la Chambre.

Après avoir interrogé les cadres du parti, le CRISP confirme la volonté de DéFI de renforcer ses efforts en vue de son implantation en Wallonie lors du prochain scrutin, les élections communales de 2018. Le parti entend doubler le nombre de listes complètes et obtenir au moins un élu dans chaque grande ville wallonne. La volonté est de travailler sur une base locale et de ne pas procéder à des parachutages de personnalités bruxelloises.

Car au-delà de la réussite financière, l’implantation de DéFI en Wallonie apparaît aujourd’hui « difficile » et « peu efficace » électoralement, note le CRISP qui relève que certains militants wallons ont quitté le parti, estimant qu’ils y étaient peu écoutés. Le parti n’a pas réussi jusqu’ici à avoir d’élus wallons à la Chambre. Il n’a pas non plus d’élus au parlement wallon.

Le CRISP estime toutefois que l’implantation wallonne de DéFI peut s’avérer une réussite en s’extrayant de sa seule dynamique communautaire et en renouant avec les liens anciens qui l’unissent à la Wallonie. L’analyse revient en effet sur la genèse du FDF, un parti en relation avec des problématiques touchant essentiellement à Bruxelles et sa périphérie, mais qui s’est développé en alliance avec le Rassemblement wallon (les heures de gloires avec une vingtaine de sièges FDF-RW à la Chambre dans les années ’70), puis s’est structuré sur la scène fédérale à travers le PRL-MR, pour enfin tenter le défi de l’expérience solitaire.

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