Par sa lettre du 24 janvier, le prince Laurent a mis au jour un vrai scandale d'Etat. © FREDERIC SIERAKOWSKI/ISOPIX

L’identité de l’homme qui « menace » le prince Laurent divulguée

Dans un courriel récent envoyé au prince Laurent, l’homme d’affaires et avocat Jean-Jacques Coppée prétend intervenir en médiateur entre l’Etat libyen et Laurent, moyennant une belle commission. Selon le journal Le Soir, cet homme est derrière les « menaces » dont le frère du Roi estime être la cible.

Début janvier, Laurent affirmait dans un entretien au Soir avoir subi des tentatives de corruption et des menaces dans le cadre du dossier des fonds libyens.

Le Soir révèle désormais que l’homme visé par les propos du prince est Jean-Jacques Cloppée, un homme d’affaires belge et avocat inscrit au barreau de Bruxelles, qui partage sa vie entre la Belgique et la Suisse. Il se vante de disposer d’un solide réseau en Libye, écrit le quotidien.

L’homme affirme dans un courriel avoir trouvé une piste de solution au litige qui oppose Laurent à l’Etat libyen. GSDT, une ancienne ASBL du prince Laurent, a remporté définitivement fin 2014 son procès contre l’Etat libyen, condamné pour avoir unilatéralement rompu en 2010 un contrat de reboisement de portions du désert. La Libye doit aujourd’hui, intérêts compris, quelque 50 millions d’euros à l’ASBL en liquidation. Mais refuse obstinément de payer.

Jean-Jacques Coppée regrette dans son e-mail que Laurent lui ait claqué la porte au nez: « Vous m’avez indiqué que, selon ce que vous aviez compris, je serais intervenu ab initio à titre gracieux et que maintenant je réclamais des honoraires. » Ces honoraires se seraient élevés à 4 millions d’euros, selon plusieurs sources consultées par Le Soir.

Il nie être intervenu sans y avoir été invité, tout en réclamant paiement. Plus loin, l’homme d’affaires souligne que l’approche légale et politique « entraînerait nécessairement des suspicions qui pourraient être gravement dommageables à l’institution royale, particulièrement en ces temps politiques fragiles en Belgique, où la presse est aux aguets ». C’est dans ces mots que le prince Laurent a vu une tentative d’intimidation, comme il l’avait confié à son entourage et au Soir.

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