Une pétition demande d'enlever l'ensemble des statues de Léopold II à Bruxelles © belga

L’héritage colonial pourrait aussi être à l’étude au Parlement wallon

Tout comme à Bruxelles, où le parlement va se pencher sur une liste de noms controversés avec l’éclairage d’experts de la décolonisation mais aussi d’associations actives dans la défense du droit des femmes, le Parlement de Wallonie pourrait initier le travail sur le traitement à réserver à l’héritage colonial du paysage urbain et des noms de rues, a estimé mardi, en commission, le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne.

« À l’échelle wallonne, sans attendre le plan interfédéral de lutte contre le racisme, notre parlement pourrait s’inspirer de l’initiative bruxelloise et tracer, à destination des communes, les grandes lignes d’un modus operandi participatif portant sur le traitement à réserver à l’héritage colonial du paysage urbain et des noms de rues », a expliqué le ministre.

Il s’agirait notamment d’étudier la manière la plus appropriée d’ajouter des éléments de contextualisation, auprès des statues et bustes contestés, a-t-il ajouté en soulignant par ailleurs l’importance d’associer aux travaux la Fédération Wallonie-Bruxelles, compétente pour l’enseignement, afin « de s‘attaquer aux causes fondamentales des discriminations« . « En Wallonie, c’est au départ d’une initiative parlementaire, émanant du coeur de la démocratie, que le travail pourrait efficacement être mené. Une initiative que nous soutiendrons », a conclu Pierre-Yves Dermagne.

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