Luc Van Der Kelen

L’Europe devra changer de cap

Luc Van Der Kelen Conseiller politique pour BPlus

NOTRE PAYS EST SUR LA BONNE VOIE. PAS À PAS, NOUS regagnons la confiance internationale. Témoin l’évolution du taux d’intérêt. Aujourd’hui, celui-ci est réduit presque de moitié par rapport à il y a deux mois.

Imaginez seulement que le taux fût resté à 6 %… Un milliard et demi d’euros auraient dus être économisés en plus. Cela démontre à quel point il est indispensable de tenir ses promesses.

Le 24 février, Di Rupo Ier recevra le dernier rapport définitif du comité de monitoring. Deux jours après, il s’attaquera au contrôle du budget qui devra être achevé pendant le week-end du 4 mars. Si tout se passe comme prévu, la Belgique échappera, à la fin de l’année, aux plus grands dangers qui la menacent. Notre déficit budgétaire ne sera plus excessif. La Belgique restaurera son crédit confiance et pourra de nouveau jouer le rôle de premier plan qui a toujours été le sien en tant que pays fondateur de l’Europe. Il nous faudra alors faire comprendre au Conseil européen que le cap suivi par Merkel et Sarkozy est néfaste et devra être rectifié.

En effet, l’économie est régie par quelques principes clairs. Si les choses vont mal, les pouvoirs publics doivent investir ; dans le cas contraire, ils doivent économiser. Or, à l’heure actuelle, l’Europe fait exactement le contraire. Que nos dettes doivent être réduites, nul ne peut le contester. Mais si les 27 Etats continuent à épargner tous avec autant d’acharnement, ils ne manqueront pas de mener la totalité de l’économie de l’Union à une récession qui ira grandissant. Les pays qui en ont les moyens, et surtout l’Allemagne, ont le devoir de soutenir l’économie européenne au lieu de la torpiller. A notre pays revient la mission de le proclamer haut et fort.

Un enfant peut constater que l’Europe devra se soumettre à un examen approfondi. Elle conduit les autres à la pauvreté, tandis qu’elle-même ne veut pas abandonner ses propres mauvaises habitudes ? L’Europe est en train de se métamorphoser en champignon vénéneux se greffant sur les Etats membres. Constructions trop onéreuses, rémunérations trop élevées, trop de députés dont trop nombreux sont ceux qui en font le moins possible, des fonctionnaires bénéficiant de pensions enchanteresses et qui arrêtent de travailler à 50 ans.

Une organisation, quelle qu’elle soit, n’est crédible que quand elle montre l’exemple. Pour l’Europe, les Grecs peuvent crever, tandis qu’elle-même vit dans l’abondance.

Luc Van der Kelen

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