Le vignoble du Château de Bousval, un projet qui expérimente la biodynamie et la permaculture. © SDP

L’essor des vins belges

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

En deux ans, le secteur a connu une ascension exponentielle. Avec, pour cette cuvée 2019, de nouvelles initiatives de taille dans les provinces de Namur et du Brabant wallon.

On a d’abord cru que c’était une histoire d’illuminés. De la vigne en Belgique ? Et pourquoi pas au Royaume-Uni tant qu’on y est ? Passé le scepticisme ambiant, il apparaît que ces deux vignobles se portent à merveille. Merci pour eux.

Coup d’oeil dans le rétroviseur : chez nous, la viticulture nationale s’est développée à toute allure. En 2017, le Service public fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie se fendait d’un rapport révélateur. On y lisait ceci :  » La viticulture belge a connu une forte croissance ces dix dernières années. Le quintuplement de la superficie et de la production prouve que le viticulteur belge a foi en l’avenir.  » Le document de conclure à une hausse annuelle s’élevant à 10 % des surfaces de plantation. Sachant qu’il y a deux ans de cela, 350 hectares étaient dédiés au vin, plus de 400 hectares sont désormais plantés – on notera que les provinces de Namur et du Hainaut se taillent la part du lion. Depuis peu, un coup d’accélérateur a été mis au phénomène par le biais d’un nombre croissant d’investisseurs fortunés. Il a ainsi été beaucoup question du Domaine du Château de Bioul de la famille Wyckmans-Vaxelaire, de celui du Chant d’Eole mis sur pied par Inès et Hubert Ewbank, ou encore, à Beaumont, du Château de La Mazelle de la famille de Radzitzky d’Ostrowick.

Il semblerait que ces initiatives aient fait des émules. Attirés par les promesses de bouleversements climatiques favorables au Septentrion, de nouveaux acteurs ont rejoint la partie. Même si ces projets ont été amorcés en amont de 2019, l’année en cours est bien celle qui les a révélés au grand public. Deux d’entre eux impressionnent par les moyens mis en oeuvre. Dans le Namurois, c’est le Domaine de la Falize de la famille de Mévius qui a créé la sensation. Selon le sommelier Eric Boschman, ses chardonnays se situent  » au niveau d’un Puligny premier cru ou d’un Meursault de très belle tenue « . Côté Brabant wallon, la surprise est venue du Château de Bousval, un projet expérimentant la biodynamie et la permaculture que l’on doit à Michel Verhaeghe de Naeyer. Inauguré en mai dernier, l’emblématique chais, en symbiose avec le paysage et signé par le bureau AWAA de Charly Wittock, témoigne de l’envie de jouer dans la cour des grands.

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