Sihame El Kaouakibi © Belga Image

L’embarrassante « Beyoncé de l’Open VLD »

Par Karel Verhoeven, De Standaard, le 11 février.

Revue de presse flamande.

Sihame El Kaouakibi (NDLR: députée régionale Open VLD suspectée d’abus de subsides pour son asbl Let’s Go Urban et lancée en politique par le parti libéral à hauteur de 50 000 euros lors de la campagne de 2019) expérimente la façon dont le renouveau politique est dangereux lorsqu’il sert seulement à renforcer la particratie.

L’affaire a éclaté comme si la parlementaire flamande avait commis un scandaleux délit pour l’Open VLD, alors qu’elle a simplement joué avec habileté le jeu dans lequel les partis excellent. Ces partis luttent pour leur survie politique. […] La nature des choses voudrait qu’ils chutent et disparaissent. Mais il y a l’argent. Grâce à de généreux subsides, l’idéalisme et le talent peuvent être externalisés.

Lorsque Gwendolyn Rutten (NDLR: présidente de l’Open VLD jusque mai 2020) a conclu un super-deal avec El Kaouakibi, ce fut un des moments les plus excitants de la campagne électorale de 2019. El Kaouakibi présentait en promotion un profil original et « frais », dynamique, ouvert et urbain. Sa marque offrait un accès à un nouveau public. Cela valait de l’or.

Cela ne peut que mal tourner lorsque les partis considèrent leurs candidats comme un investissement, une marchandise. La politique devient un accord contractuel. Avec des négociations conformes au marché, le mandat comme salaire de base, les indemnités forfaitaires pour frais comme extras et les voix en guise de bénéfice net, propriété du parti puisque c’est lui qui a pris des risques. La politique comme le capitalisme.

Le titre est de la rédaction.

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