Jean-Claude Marcourt, vice-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles © BELGA/Laurie Dieffembacq

L’avant-projet de l’examen d’entrée en médecine n’a pas été approuvé

Contre tout attente, l’avant-projet de décret instaurant un examen d’entrée aux études de médecine et de dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles n’a pas été approuvé mercredi par le gouvernement, contrairement à une communication à la presse de celui-ci livrée dans l’après-midi.

Le texte décretal a bien été présenté par le ministre Jean-Claude Marcourt devant le gouvernement, « mais le conseil des ministres a mis le dossier en délibéré le temps de régler des éléments techniques », a confirmé le porte-parole du ministre, sans pouvoir livrer plus de détail dans l’immédiat.

Le projet vise à instaurer, dès la rentrée académique prochaine, un examen d’entrée aux candidats aux études des médecine et de dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles, condition préalable fixée par le fédéral pour garantir la délivrance d’un numéro Inami aux étudiants francophones actuellement engagés de dans cette filière. A bonne source, on précisait toutefois que les objections levées ne portaient nullement sur le principe de l’épreuve, mais plutôt sur la sécurité juridique du mécanisme envisagé, et notamment l’organisation de l’examen de manière décentralisée dans les cinq facultés de médecine plutôt que de manière centralisée, comme le pratique la Flandre.

« Quelques points restent encore à éclaircir avec les juristes… ». L’avant-projet de décret pourrait toutefois déjà revenir sur la table du gouvernement dès la semaine prochaine, indiquait-on sein du gouvernement où l’on veut voir le dossier aboutir. Le temps presse en effet. Après l’invalidation cet été par le Conseil d’Etat du concours en fin de 1er bachelier, la ministre fédérale de la Santé De Block exige à présent l’adoption préalable par le gouvernement de la Fédération d’un projet d’examen d’entrée en médecine. Sans cela, elle ne délivrera aucun nouveau numéro Inami aux étudiants francophones engagés dans ces études, a-t-elle clairement averti en septembre dernier. Or, les étudiants actuellement en dernière année de médecin doivent signaler à la fin de ce mois de décembre au plus tard la spécialisation qu’ils comptent poursuivre l’année prochaine (médecine générale, pédiatrie, …). Et ce choix, ils ne pourront le formaliser que s’ils ont bien reçu d’ici là le précieux sésame de la ministre.

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