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L’attribution des logements sociaux sera mieux encadrée

Le gouvernement wallon a adopté, jeudi, un arrêté locatif permettant de lutter contre la vacance locative et la sous-occupation des logements sociaux alors que 40.000 ménages wallons sont sur liste d’attente et que, dans le même temps, plus de 3.600 logements sont inoccupés. Le mode de calcul des loyers sera également revu.

La nouvelle procédure d’attribution des logements sociaux permettra aux sociétés de logement de service public de proposer aux candidats des biens répondant réellement à leurs besoins, a expliqué la ministre régionale du Logement, Valérie De Bue (MR). « Les candidats devront remplir un formulaire beaucoup plus précis. On ne proposera dès lors plus un appartement à un candidat qui avait sollicité une maison et inversement », a-t-elle précisé.

Les candidats auront également la possibilité de refuser une chambre supplémentaire à laquelle ils pourraient avoir droit, afin de maximiser leurs chances d’obtenir un logement.

« Grâce à cette nouvelle méthode d’attribution, les refus deviendront l’exception », a encore assuré la ministre. Il faut dire que les ménages qui refuseraient un logement répondant à leurs critères se verront radiés de la liste d’attente durant un an, sauf dérogations liées à des circonstances médicales ou à une urgence sociale.

Parallèlement, le gouvernement régional entend s’attaquer à la sous-occupation des logements sociaux, 40% des locataires occupant un logement comptant plus de chambres que nécessaire et plus de 10% d’entre eux vivant dans un logement avec au moins deux chambres excédentaires.

Fort de ces chiffres, le gouvernement wallon va demander aux sociétés de logement public de mettre fin aux baux des ménages sous-occupant un logement d’au moins deux chambres, avec là aussi des exceptions pour les ménages comptant une personne de plus de 65 ans ou une personne handicapée. « Et à condition également qu’un logement proportionné ait été proposé dans la même commune », a toutefois affirmé Valérie De Bue.

Enfin, le texte prévoit une réforme du mode de calcul des loyers qui tiendra compte, désormais, du revenu des ménages mais aussi des valeurs locatives du territoire et de la qualité énergétique du logement « afin de rétablir l’équité entre les locataires », a ajouté la ministre.

L’arrêté locatif devrait entrer en vigueur en 2020.

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