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L’athlète belge Marieke Vervoort ne recourra finalement pas à l’euthanasie après le JO de Rio

Le Vif

L’athlète belge Marieke Vervoort, médaille d’argent au 400 m en fauteuil à Rio, a défendu dimanche aux Jeux paralympiques sa décision d’avoir fait les démarches pour recourir à l’euthanasie, assurant néanmoins ne pas vouloir « mourir tout de suite » et profiter « de chaque instant ».

« Des choses erronées ont été dites sur moi. Je ne vais pas recourir à l’euthanasie après Rio », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse dans la mégapole brésilienne.

« S’il est vrai que c’est ma dernière compétition et que les papiers sont prêts depuis 2008 pour recourir à l’euthanasie, je ne veux pas mourir tout de suite », a poursuivi la championne atteinte d’une maladie dégénérative et qui ne peut faire du sport, sa « raison de vivre ».

Au mois d’août, ses déclarations choc sur son souhait d’être euthanasiée avaient suscité autant d’interrogations que de compassion.

La princesse Astrid et Marieke Vervoort, après la victoire de cette dernière aux JO Paralympiques de Rio 2016
La princesse Astrid et Marieke Vervoort, après la victoire de cette dernière aux JO Paralympiques de Rio 2016© Belga Image

La Belgique autorise le recours à l’euthanasie mais cela n’est « pas aisé », selon Mme Vervoort. « Le processus est long, difficile, pour obtenir les papiers. J’ai dû prouver que ma maladie progresse et qu’il n’y a aucune chance que cela s’améliore. Trois médecins ont dû en attester », a-t-elle précisé. « L’euthanasie ne veut pas dire meurtre pour moi mais signifie repos. Je suis en paix et je veux encore profiter de mes amis, de ma famille », a poursuivi cette femme de 37 ans qui a déjà tenté de se suicider.

Originaire de Diest, la Flamande, triple championne du monde et médaillée d’or au sprint en fauteuil en 2012, a ajouté samedi à son palmarès la médaille d’argent au 400 m à Rio.

« Heureuse d’être au Brésil », elle a confirmé qu’elle arrêterait les compétitions après ces Jeux, « non pas car je n’aime pas le sport, mais car mon corps ne peut plus en faire. Je souffre trop ».

« Je profite de chaque instant. Quand le moment viendra où il y aura plus de mauvais jours que de bons jours, alors j’aurai mes papiers en main pour l’euthanasie », a-t-elle ajouté.

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