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« L’ascenseur social est cassé pour les personnes issues de l’immigration »

Le Vif

L’ascenseur social est « cassé » pour les personnes issues de l’immigration en Belgique, ressort-il d’un rapport de la Banque nationale relayé mardi par Le Soir. Et, situation propre à la Belgique, la seconde génération n’a pas plus de facilités

La Belgique est connue pour être un des pays les plus multiculturels de l’OCDE, un de ses cancres aussi s’agissant d’intégrer les populations immigrées à son marché du travail. Le taux d’emploi des personnes nées à l’étranger de 57% seulement.

L’analyse de la BNB et de l’ULB montre que, par rapport à la population issue de parents belges, les primo-arrivants souffrent d’un taux d’emploi de 22 points inférieur, détaillent les auteurs. Un handicap qui grimpe à 36 points pour les personnes venant du Proche et du Moyen-Orient. Autrement dit: si un Belge peut espérer avoir 80% de chances de trouver du travail (en fonction de son âge, de son genre, de son niveau d’étude), un migrant du Moyen-Orient cochant les mêmes cases verra ses chances tomber à 44%.

Les secondes générations ne sont pas mieux loties: elles souffrent encore d’un handicap pour l’accès au marché du travail très marqué pour certains groupes, en particulier pour les personnes originaires du Maghreb, qui conservent les mêmes (faibles) chances que leurs parents.

« Il apparaît que l’ascenseur social est cassé pour les descendants d’immigrants non européens », conclut l’étude. « Le fait que la seconde génération ne fasse pas mieux que la première est spécifique à la Belgique », souligne Céline Piton, économiste, co-autrice de l’étude.

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