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L’argent des taxes automobiles n’est pas réinvesti dans l’infrastructure, dénonce Touring

Des 286 milliards d’euros annuels que les Etats-membres européens récoltent auprès des usagers de la route motorisés, seuls 178 milliards sont réinjectés dans l’entretien et la rénovation des infrastructures, révèle une étude européenne menée par la Fédération internationale de l’Automobile (FIA), représentée par Touring en Belgique.

Notre pays fait pire, dénonce l’organisation de mobilité. L’ensemble des véhicules motorisés rapportent en effet un peu plus de 16,5 milliards d’euros à l’Etat belge et seul 1,2 milliard est réinvesti dans l’exploitation et l’entretien du réseau routier.

Les enquêteurs du bureau d’étude CE Delft ont pris en compte les recettes provenant des accises sur le carburant, les taxes de circulation, de mise en circulation et d’enregistrement, et les vignettes routières (transporteurs) pour l’année 2013. Au niveau européen, ces taxes représentent presque 3% du produit national brut. Pourtant, 38% de ces recettes ne sont pas réinvesties dans l’infrastructure, conclut l’étude. Touring a ensuite réalisé l’exercice pour la Belgique, se basant cette fois sur l’année 2015. « Tous les usagers de véhicules motorisés en Belgique rapportaient pas moins de 16,5 milliards d’euros de recettes à l’Etat », a calculé Touring. « De ce montant, les régions, responsables pour le réseau routier, ne perçoivent que les montants des taxes de circulation, des mises en circulation et des vignettes pour les camions. Le reste demeure dans la caisse de l’Etat Fédéral. »

Selon Touring, les principales recettes proviennent des accises de carburant (4,7 milliards), de la TVA sur les pièces détachées (3,6 milliards) et des taxes de circulation (1,6 milliard). Sur les 16,5 milliards récoltés, les transports en commun reçoivent 5 milliards d’euros (350 millions pour le TEC, 285 millions pour la Stib, 900 millions pour De Lijn et le solde pour la SNCB), selon Touring. Seul 1,2 milliard est investi dans l’infrastructure routière. Le reste est englouti dans le budget général de l’Etat.

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