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L’Allemagne complique l’import d’électricité vers la Belgique

Le surplus d’électricité produit au nord de l’Allemagne et destiné au sud du pays passe par les lignes à haute tension de pays voisins, dont la Belgique. Ces flux de type « loop flows » ne sont pas sans poser problème car les lignes à haute tension ne peuvent être utilisées qu’une fois.

Si ces lignes sont déjà exploitées pour le transport de courant au sein de l’Allemagne, alors les pays voisins peuvent difficilement exploiter ces lignes pour faire venir de l’électricité destiné à leur consommation propre, rapportait samedi De Morgen.

Le réseau de haute tension allemand n’est pas prévu pour les grandes quantités d’électricité produites par les éoliennes en mer du Nord et les centrales à charbon du bassin de la Ruhr. Le réseau est saturé et les « loop flows » peuvent alors constituer une solution. Outre la Belgique, les Pays-Bas, la France, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie sont concernés. L’Allemagne sollicite alors une partie du réseau de ses voisins.

Depuis le début du mois de septembre, l’Allemagne envoie presque constamment 1.000 mégawatts sur le réseau belge. Il est fréquent, quand les éoliennes tournent à plein régime, que cette quantité soit doublée.

Le régulateur du marché de l’énergie en Belgique, la CREG, a déjà attiré l’attention sur cette problématique. Maintenant que la Belgique ne peut plus compter que sur une centrale nucléaire, la question devient urgente. La ministre de l’Énergie Marie Christine Marghem connaît la situation, mais ne peut pas faire grand-chose. C’est à l’Europe d’agir. La CREG a donc envoyé en début d’année un rapport à la direction générale européenne de la Concurrence. La démarche est restée sans suite jusqu’ici.

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