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L’accessibilité des logements pour les bas revenus s’est détériorée à Bruxelles

L’accessibilité des logements pour les ménages à bas revenus n’a cessé de se détériorer à Bruxelles, ressort-il mardi du baromètre social 2017 de la Région bruxelloise.

Actuellement, près de 49.000 ménages sont sur liste d’attente pour un logement social, soit 58% de plus qu’il y a dix ans. Et moins de la moitié de ces demandes (44%) sont en moyenne satisfaites.

Entre 2004 et 2016, le loyer moyen corrigé de l’inflation a augmenté de 22% dans la Région. Si les prix du centre-ville sont toujours moins élevés qu’aux extrémités de la Région, ils ont cependant connu une hausse plus importante en raison de plusieurs grands projets de rénovation. Le quartier du Canal a notamment vu le profil de ses nouveaux habitants changer, la redynamisation du quartier ayant entraîné avec elle l’arrivée de jeunes adultes sans enfant, mais avec revenu du travail.

Pour les bas revenus – environ un tiers des ménages bruxellois disposant d’un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté -, l’accessibilité au logement « s’est fortement dégradée ». Même globalement, « en supposant que le loyer maximum accessible pour le ménage ne peut dépasser 25% de son budget, 60% de la population bruxelloise n’aurait accès qu’à 8% du parc locatif en 2016 », pointe le baromètre.

Plus d’un ménage sur cinq (22%) évoque aussi des problèmes de qualité du logement et signale des situations de surpeuplement, une incapacité à chauffer correctement le logement mais aussi des problèmes d’humidité et de moisissures. Dans la catégorie des bas revenus, la proportion monte à 35%.

De plus, au moins 4.000 personnes sont sans-abri ou mal-logées d’après un recensement de La Strada (centre d’appui au secteur d’aide aux sans-abri) effectué en mars dernier.

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