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Kidnapping d’un mineur à Genk: six suspects arrêtés, un septième libéré sous condition

Six suspects ont été arrêtés pour l’enlèvement d’un mineur et une septième personne a été libérée sous condition, a confirmé le parquet du Limbourg dans la nuit de lundi à mardi. Les audiences préliminaires des individus se sont prolongées jusqu’à mardi matin, le parquet ne communiquant que vers 01h00 du matin.

Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 avril, des individus masqués et lourdement armés sont entrés au domicile d’une famille à Genk et ont emmené de force le fils de 13 ans. De nombreux contacts ont ensuite eu lieu entre la famille et les ravisseurs qui exigeaient des millions d’euros en rançon pour libérer leur otage.

Après le versement d’une partie des sommes exigées, le jeune homme a été libéré lundi après minuit. Il a été déposé à environ un kilomètre de son domicile. La séquestration de l’adolescent aura duré 42 jours. Par deux fois, les ravisseurs ont donné signe de vie de l’adolescent à sa famille.

La police judiciaire fédérale du Limbourg a ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration dotée de 25 enquêteurs 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Avec l’assistance dont ils ont bénéficié, près de 100 personnes au total ont été impliquées dans l’investigation. Au départ, les enquêteurs ne savaient pas où chercher.

Le père et l’oncle du jeune homme avaient été condamnés pour leur rôle dans un trafic de stupéfiants à l’échelle internationale et avaient été respectivement condamnés à six et 15 ans de prison. Lors du procès, le ministère public avait évoqué des bénéfices de l’ordre de 30 millions d’euros pour l’organisation liée à la famille. C’est qui aurait incité les auteurs à kidnapper le fils pour en tirer une rançon coquette.

Lundi, peu après minuit, le jeune homme est rentré chez lui à pied. Il semblait aller bien, tant selon le directeur de la police judiciaire fédérale du Limbourg, Kris Vandepaer, que l’avocat de la famille du garçon, Luk Delbrouck.

Entre 01h00 et 06h00 du matin lundi, la police a mené des perquisitions en quatre lieux, deux à Houthalen-Helchteren, le reste à Maaseik, Zutendaal et Maasmechelen. Celles-ci ont débouché sur sept arrestations. Parmi les suspects figure Khalid Bouloudo (45) de Maaseik, un des islamistes extrémistes les plus en vue du pays. Il a déjà fait l’objet d’une condamnation à trois ans de prison avec sursis pour avoir recruté des jeunes combattants pour l’Etat islamique en Syrie. Les autres suspects sont un homme de 31 ans de Zutendaal, un autre de 36 ans d’Houthalen-Helchteren, trois frères anversois et un dernier individu de Berchem. Un suspect anversois de 36 a par ailleurs été remis en liberté sous condition, une interdiction de quitter le territoire et d’entrer en contact avec d’autres suspects ou proches de la victime. Tous seront présentés vendredi devant la chambre du conseil de Tongres.

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