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Joe Biden presque président, mais la démocratie malmenée (analyse)

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

La victoire imminente du candidat démocrate n’empêche pas les inquiétudes en Belgique et en Europe.

C’est une question d’heures, peut-être: le démocrate Joe Biden devrait devenir le prochain président des Etats-Unis, s’il décroche la victoire dans le Nevada. Son rival, Donald Trump, multiplie toutefois les recours et les demandes de recompte des voix, mettant en doute par ses propos le fondement même de la démocratie. Depuis son discours triomphal au soir des élections, rempli de mensonges et de fausses informations, le président républicain sortant joue avec le feu et nourrit le complotisme.

En Belgique par ailleurs, la préoccupation est grande de voir le résultat de l’élection, même s’il se solde par la victoire du plus modéré et plus multilatéral Joe Biden, diviser durablement l’Amérique et accentuer la polarisation des pays occidentaux. Et fragiliser la démocratie, au sens large.

« La politique divise la société, commente Joachim Coens, président du CD&V. Une majorité des Américains voit ‘l’autre’ comme un opposant. Il n’y a pas de juste milieu, c’est un problème pour la société. » Bien sûr, son message s’apparente à un plaidoyer… pour son parti, le CD&V, et la nécessité d’avoir des formations politiques du centre. Mais il n’est est pas moins judicieux : nombreux sont ceux qui ne se retrouvent plus dans ces élections transformées en champs de bataille.

https://twitter.com/joachimcoens/status/1323966682029838338Joachim Coenshttps://twitter.com/joachimcoens

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Le « trumpisme » ne va pas disparaître rapidement, commentent de nombreux specialistes, dont Jonathan Holslag, professeur de politique internationale à la VUB. Le fait que le président sortant ait, dans tous les cas de figure, obtenu avantage de voix qu’il y a quatre ans démontre que ce n’était pas un épiphénomène. Le résultat est, dans tous les cas de figure, « un énorme coup pour la démocratie libérale occidentale », souligne Vincent Stuer (Open VLD et groupe Renew au parlement européen), en partageant le pessimisme de Jonathan Holslag.

https://twitter.com/VincentstuerR/status/1324268066142912512vincentstuerREhttps://twitter.com/VincentstuerR

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Nicole Bacharan, historienne, spécialiste des Etats-Unis, multiplie les interviews ces derniers jours pour constater que ni Joe Biden, ni Donald Trump « ne représente un grand espoir ». Quel que soit le vainqueur, « conduire ce pays dans la prochaine étape démocratique sera de toute manière très difficile« , souligne-t-elle car « la démocratie est fragilisée ».

Le modèle même de l’élection présidentielle américaine, est remis en cause avec ses élections aux modalités différentes selon les Etats, sa lenteur de dépouillement ou le risque que fait courir le caractère déterminant de quelques milliers de voix dans un pays. Mais forcément, certains ne manquent pas de rappeler que cela va… indubitablement plus vite qu’en Belgique et que cela est incontestablement plus lisible que nos formules de coalition qui naissent au bout de longs mois de crise.

https://twitter.com/rudy_pirquet/status/1324305810386751489Rudy Pirquethttps://twitter.com/rudy_pirquet

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Lorsqu’il s’agit d’évoquer un modèle « idéal », l’exemple du fédéralisme très atypique de la Suisse vient sur la table avec cette présidence tournante au sein d’un Conseil fédéral composé à la proportionnelle, où tous les partis sont représentés.

Même si l’élection de Joe Biden se confirme, se prépare-t-on à une introspection plus profonde de nos systèmes?

https://twitter.com/Caro_Bxl/status/1324106762056880129Caroline Van Wynsberghe 😷https://twitter.com/Caro_Bxl

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