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Jeunes Belges en Syrie : De Crem se montre peu enclin à légiférer davantage

Le Vif

Le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Pieter De Crem, s’est montré lundi peu enclin à légiférer pour empêcher de jeunes Belges de partir se battre en Syrie aux côtés de l’opposition au régime du président Bachar al-Assad, tout en se disant « inquiet » face à l’ampleur du phénomène.

« Dans notre panier de législation, il y a assez de moyens pour prendre des mesures de précaution », a-t-il affirmé lors de l’émission Matin Première de la RTBF, dont il était l’invité.

M. De Crem a souligné qu’il n’était « pas tellement partisan » d’un changement de la législation en la matière, alors que sa collègue de l’Intérieur, Joëlle Milquet (cdH), a proposé samedi de discuter d’un arrêté royal empêchant les départs de ces jeunes – près d’une centaine selon la presse – vers la Syrie.

Quant au chef de file des libéraux francophones au gouvernement fédéral, Didier Reynders, il s’est dit favorable à des sanctions pénales dissuadant le départ. « Bien entendu, on peut décourager le départ, on peut prendre des contacts avec d’autres pays, comme la Turquie », a admis M. De Crem.

Tout en notant que l’entourage familial et l’école jouent un rôle, il a souligné que les autorités sont également tenues de démotiver les gens à partir. « Ce n’est pas seulement la ministre de l’Intérieur qui sera dans une position de limiter les effets d’un intégrisme croissant », a-t-il fait valoir.

Mais M. De Crem refuse la mise en cause des seules autorités ou de la société. « Je pense que (partir combattre à l’étranger) c’est toujours un choix individuel », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Défense a enfin souligné que la justice devrait examiner si ces jeunes n’ont pas, durant leur séjour en Syrie, commis des « actes répréhensibles » au regard du droit international.

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