Jean-Pascal Labille. © Belga

Jean-Pascal Labille: « Le repli identitaire liégeois est hallucinant »

Le dossier Nethys illustre un « repli identitaire liégeois » qui est « hallucinant », affirme jeudi Jean-Pascal Labille dans les colonnes du Soir. Un état d’esprit « contre-productif alors que cette ville pourrait être un des moteurs les plus importants de la Wallonie », affirme le directeur des mutualités socialistes, appelant à un changement des mentalités: mettre de côté tous les ego.

Le Liégeois, ancien ministre fédéral, n’est pas impliqué dans le dossier Nethys, ce qui libère sa parole, souligne Le Soir. « C’est mon devoir de m’exprimer sur la situation », déclare-t-il.

Jean-Pascal Labille identifie trois dérives dans le dossier. Le premier est le « mélange des genres » entre « un homme politique qui est aussi homme d’affaires, un homme de pouvoir qui est aussi un homme conquérant ». « Stéphane Moreau s’est servi de sa puissance politique pour faire des affaires. »

Le second péché est la gouvernance. « Il n’y a pas de contre-pouvoir dans une structure comme Nethys. (…) Les décisions stratégiques étaient prises hors du conseil d’administration, c’est le concept des ‘mains invisibles’ qu’on consultait », affirme M. Labille, pointant à demi-mot la responsabilité de Jean-Claude Marcourt (PS) et de Daniel Bacquelaine (MR).

« Ce sont deux personnes qui jouent un rôle important à Liège. Je n’imagine pas qu’elles n’aient pas eu le moindre contact sur ces dossiers. Ce qui ne me semble pas anormal en raison des fonctions qu’elles occupent. À condition que les instances jouent pleinement leur rôle, et je ne pense pas que cela a toujours été le cas », invoque-t-il.

La troisième dérive, selon le socialiste, est « le dévoiement du public par le privé ». « On a considéré Nethys comme un groupe privé en raison de ses activités concurrentielles ou à cause d’un décret embêtant. Mais qu’on le veuille ou non, ce groupe est public à travers les communes et la province. »

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