Siegfried Bracke © belga

« Je crois à une coalition violette-jaune »

Tex Van berlaer
Tex Van berlaer Collaborateur Knack.be

Pour Siegfried Bracke, on peut abandonner le terme « confédéralisme ». Le plus important, c’est l’idée que ce terme sous-entend. Toutes sortes de modèles sont possibles.

Un  » observateur privilégié « , c’est ainsi que se décrit aujourd’hui l’ancien président du Parlement Siegfried Bracke. Depuis Gand, il essaie d’influencer la politique nationale. Entre autres par des chroniques sur le site d’opinion nationaliste flamand Doorbraak. Dans l’une d’elles, il a ainsi annoncé qu’il n’utiliserait plus le mot  » confédéralisme « . « Ce terme est aujourd’hui contaminé » , dit-il. « Pour les francophones, il est synonyme de séparatisme et de menace de pauvreté du fait de la perte de solidarité. Alors que c’est au contraire une solution pour la Belgique. »

L’ancien journaliste politique vise également son ancien employeur dans sa diatribe. « La VRT explique invariablement que le confédéralisme va « déshabiller la Belgique », alors qu’il ne s’agit que d’une réorganisation du pays. Avec moins d’argent pour le gouvernement et plus pour le citoyen. »

Peut-être que la N-VA n’a pas bien expliqué ce qu’était le confédéralisme ?

Siegfried Bracke : C’est possible. Certains membres du parti y attachent une connotation romantique. Je respecte cela, mais en ce qui me concerne il n’y a rien de tel. En tant que président de la Chambre des représentants, j’ai demandé au Conseil d’État des dizaines d’avis concernant le niveau de compétence dans des domaines spécifiques. La plupart du temps, la réponse était : à peu près tout le monde. Vous n’avez pas besoin d’être érudit pour voir que cela ne fonctionne plus. Mais parce que le confédéralisme devient progressivement un synonyme de la N-VA, le CD&V et l’Open VLD ne défendront jamais ce point de vue, même si en réalité c’est l’idée qu’il sous-entend qui compte.

L’ancien informateur Johan Vande Lanotte (SP.A) a suggéré que la politique fédérale devrait être mieux adaptée aux besoins des « subrégions « , quelles que soient les réformes majeures des États. Est-ce une des possibilités ?

Au Danemark, il existe un système de sécurité sociale efficace qui est en partie organisé selon les provinces. Il est ainsi possible de travailler plus efficacement dans le domaine de l’assurance maladie en adaptant les dépenses à la réalité. Par exemple, les besoins des zones rurales diffèrent de ceux des villes.

En tant que membre de la N-VA, préconisez-vous aujourd’hui le renforcement des provinces ?

Il y a toutes sortes d’options sur la table. Le point fondamental est que nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons aujourd’hui. Une solution créative et prête à l’emploi est nécessaire. Nous devons veiller à ce que cela ne soit pas qu’un bric-à-brac, mais bien un projet clair et facilement explicable.

Et cela peut-il se faire avec un gouvernement violet-jaune dont les principaux piliers seraient la N-VA et le PS ?

J’y crois. Je sais qu’il existe d’énormes différences, parfois même infranchissables. C’est pour cela que plus d’autonomie pour les États fédérés peut être la solution. Ce ne sont pas tous des garçons et des filles faciles au PS, mais est-ce que cela signifie que rien n’est possible ? Il est essentiel d’établir de bons accords et de s’y tenir parfaitement. Pour cette raison, travailler avec le PS est une bonne chose, car ce sont des gens qui respectent les accords. Tous les mariages forcés ne sont pas toujours voués à l’échec.

Selon les anciens membres de la N-VA Hendrik Vuye et Veerle Wouters, c’est vous qui êtes à l’initiative.

(souffle) Je veux que ce pays, c’est-à-dire la Flandre et la Belgique, soit bien gouverné et de façon économique. La majorité des électeurs veulent une politique efficace.

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