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Jan Jambon souhaite des évaluations plus strictes lors du recrutement policier

Les cadres d’évaluation durant le processus de recrutement à la police doivent être plus sévères et plus stricts, estime le ministre des Affaires intérieures, Jan Jambon (N-VA) en réponse aux révélations de De Standaard sur des candidats jugés inaptes qui ont pu accéder à la formation de police. La police fédérale indique que les informations du quotidien sont « inexactes et incomplètes ».

Le ministre Jan Jambon a démenti samedi l’existence de pressions exercées pour atteindre les objectifs de recrutement policier, et a demandé à la police fédérale d’enquêter sur de tels cas.

Il ressort d’un rapport que les règles légales ont bien été respectées, mais qu’il existe bien des raisons de s’interroger sur « l’évaluation posée dans certains cas par les instances chargées du processus de recrutement ».

« Les cadres d’évaluation durant le processus de recrutement doivent être plus sévères et plus stricts, afin qu’il y ait moins de marge d’interprétation », a indiqué M. Jambon dans ses conclusions.

« Après enquête interne au sein de la police ordonnée par le ministre de l’Intérieur, il a été constaté qu’aucun candidat jugé inapte n’a été admis pour débuter une formation de police. Tous les candidats admis à la formation ont été jugés aptes par la commission de délibération, seule compétente pour prendre cette décision », a précisé l’attaché de presse de la police fédérale, Jonathan Pfund. « Les informations relayées par De Standaard sont inexactes et incomplètes. L’enquête de moralité est également importante et il n’a jamais été question d’en baisser les critères ».

Il ajoute qu’un certain nombre de candidats étaient présents dans la base de données de la police, mais qu’aucun n’avait commis d’infraction pénale grave, comme du trafic de drogues. Certains cependant étaient en effet connus pour consommation de drogues ou infraction au code de la route. La procédure actuelle de sélection prévoit de toute façon qu’en cas de condamnation pour certains crimes, un candidat est automatiquement exclu, souligne encore l’attaché de presse.

Le ministre Jambon souhaite néanmoins que le recrutement soit optimalisé. Dimanche soir, il a reçu la garantie que Marc De Mesmaeker, le commissaire général de la police fédérale, se consacrerait pleinement à cette question.

« L’amélioration du processus de recrutement fait partie des priorités du commissaire de la police fédérale. Il en assume pleinement les responsabilités. Il est tout à fait conscient qu’elle doit être revue notamment en termes de rapidité », a encore confirmé l’attaché de presse de la police fédérale Jonathan Pfund.

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