© Belgaimage

« J’ai été piégé », répète une dernière fois Mehdi Nemmouche

Le Vif

L’accusé de la tuerie au Musée juif de Belgique, Mehdi Nemmouche, a eu mardi une dernière fois l’occasion de s’exprimer avant que le jury de la cour d’assises de Bruxelles entre en délibération.

« J’ai été piégé et Me Courtoy vous a expliqué les raisons pour lesquelles je me suis tû depuis le début », a-t-il maintenu.

« Ne percevez pas cela comme une attitude irrespectueuse, je n’ai pas voulu être licencieux. Si c’était à changer, je changerais tout. Je vous remercie pour votre attention pendant deux mois », a-t-il laconiquement adressé aux jurés.

« Aujourd’hui j’ai peur, mais je n’ai rien à voir »

Nacer Bendrer a assuré au jury de la cour d’assises de Bruxelles qu’il était innocent. La présidente de la cour lui a donné la parole en dernier lieu, avant que les ne se retirent pour délibérer ces prochaines heures.

« Je vais vous dire que j’ai peur d’être devant vous. Cette histoire, c’est un cauchemar pour moi. J’ai rien à voir, je suis innocent. Je ne sais pas même pas ce que je fais dans cette histoire », a clamé Nacer Bendrer, debout face au jury, mardi matin.

« J’ai répondu à une personne qui m’a appelé et demandé une arme, et j’ai pas fourni d’arme. J’ai fait des conneries dans ma vie, c’est vrai, mais je n’ai strictement rien à voir avec cette histoire. Mais je comprends, il y a des victimes qui ont perdu la vie », a-t-il poursuivi.

Nacer Bendrer a ensuite déploré que l’accusation l’ait « traité de tous les noms », de « caïd », puis il a eu un mot pour ses avocats. « Quand j’ai vu ces deux personnes [prenant la parole pour le défendre], ils m’ont touché grave! J’ai senti leur humanisme, ils avaient les larmes aux yeux » après leur réplique.

« Je me suis fait arnaquer en toute beauté », a-t-il poursuivi. « On dit souvent: ‘les mensonges prennent l’ascenseur et la vérité l’escalier’. Mais ce n’est pas à moi de vous dire que mes avocats ont dit la vérité et que les procureurs ont menti. C’est vous les jurés. »

« On est pas au théâtre. J’ai toujours répondu, je me suis exprimé et je vous ai dit la vérité en vous regardant droit dans les yeux. Moi, je vais vous dire: j’ai une vie qui m’attend, j’ai une femme qui m’attend. Aujourd’hui j’ai peur, parce que je me dis que peut-être vous n’avez pas compris, mais je n’ai rien à voir. Vous êtes là, vous allez juger ma vie. Vous avez entendu l’enquête comme moi, vous avez ma vie entre vos mains. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire