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In het nieuws: on crie au loup dans le Limbourg

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Depuis que le mammifère carnivore s’en est pris à des poneys et à une vache, les éleveurs limbourgeois ne décolèrent plus. Zuhal Demir (N-VA), ministre de l’Environnement, appelle au calme.

Il a élu domicile dans le Limbourg, s’y plaît visiblement et y prend ses aises. Le loup ne se satisfait plus de lièvre, de chevreuil ou de sanglier au petit déjeuner, ce grand amateur de moutons vient aussi d’améliorer ses festins en se payant deux poneys Shetland et une jeune vache.

Il n’en fallait pas plus pour que la cohabitation entre l’homme et l’animal sauvage se complique vachement. Qu’il agisse en solitaire ou en meute comme certains le soupçonnent, l’animal s’enhardit et la peur du grand méchant loup que l’on croit voir partout s’insinue jusque dans les chaumières. La tension monte, surtout parmi les éleveurs qui dénoncent une rupture de contrat: lors de la réapparition du carnivore dans les contrées limbourgeoises, on leur avait assuré que le risque de s’en prendre à des bovins ou à des chevaux était extrêmement faible, à défaut d’être nul, d’où l’absence de dédommagement en cas de perte d’un tel animal.

Menaces

Priée de prendre le taureau par les cornes avant que la situation ne dégénère, Zuhal Demir (N-VA), la ministre de l’Environnement, appelle au calme, dénonce le climat de polarisation attisé par certains jusqu’à des menaces proférées contre des fonctionnaires, et invite à ne pas exagérer un problème dont elle ne nie pas la réalité. « Depuis les attaques contre des bovins et des poneys, nous pouvons clairement parler d’une situation qui exige de prendre des mesures à très court terme », a-t-elle déclaré au parlement flamand.

Zuhal Demir renouvelle dès lors avec insistance la recommandation de sécuriser les prairies menacées par des clôtures électrifiées, avec le soutien financier des pouvoirs publics, ce qui diminue sensiblement le risque d’intrusion. A ce jour, le loup se serait cassé les crocs sur 170 des 173 lieux clôturés. « Quasi tous les dommages se sont produits dans des endroits insuffisamment clôturés. » Pas de quoi justifier de déclarer une guerre à outrance à la présence du loup, animal protégé et jusqu’ici sans danger pour l’homme, qui ne peut être abattu qu’en tout dernier recours et sous de strictes conditions.

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