Se déplaçant sur un coussin d'air dans un tube sous basse pression, un Hyperloop pourrait relier Bruxelles et Schiphol en vingt-et-une minutes. © BELGA IMAGE

In het nieuws: Bruxelles-Anvers en six minutes, chiche?

La Flandre ne rêve plus seulement de l’Hyperloop d’Elon Musk, le transport futuriste en capsules à hypergrande vitesse de biens et de personnes. Elle en étudie la faisabilité.

En voiture, pardon en capsule. L’Hyperloop, popularisé par Elon Musk, est encore loin d’être une réalité mais ce moyen de transport futuriste se rapproche à grande vitesse de la réalité. La Commission européenne l’a intégré dans sa stratégie de mobilité et la Flandre n’a pas l’intention de rester à quai.

Sa ministre de l’Innovation, Hilde Crevits (CD&V), est sous le charme, partante pour le saut dans l’inconnu. « Les possibilités du système hyperloop sont phénoménales. Ce qui n’est encore qu’une utopie serait une étape importante pour le transport de marchandises. » Une solution quasi miraculeuse au fléau des embouteillages qui menacent d’asphyxier Anvers, son port et son pôle industriel.

Compte tenu du relief et de l’aménagement du territoire flamand, une vitesse de 500 kilomètres à l’heure serait plus plausible.

Impayable?

VIL, plateforme régionale d’innovation en matière logistique, vient d’être officiellement désigné « manager hyperloop » avec, pour mission, d’analyser l’intérêt et les capacités de l’économie flamande de la connaissance à s’associer à ce projet révolutionnaire en matière de mobilité. De quoi parle-t-on? D’un réseau de tubes à basse pression, souterrains ou non, empruntés par des capsules se déplaçant sur coussins d’air, capables de transporter voyageurs ou marchandises jusqu’à 1 000 kilomètres à l’heure.

De quoi réduire un trajet entre Bruxelles et Schiphol, l’aéroport d’Amsterdam, à 21 minutes avec un arrêt éclair à Anvers qui ne serait plus qu’à… six minutes de la capitale de la Belgique et de la Flandre. Compte tenu du relief et de l’aménagement du territoire flamand, une vitesse de 500 kilomètres à l’heure serait plus plausible en plat pays, convient la ministre de l’Innovation.

On est encore loin de l’embarquement immédiat. Une première étude exploratoire menée en 2019 par l’Agence flamande de l’Innovation tempérait les enthousiasmes: conçu avant tout pour les (très) longues distances, l’Hyperloop soulève à ce stade bien plus d’obstacles qu’il n’engendrerait de gains. Il en coûterait à la Flandre 3,3 milliards d’euros pour réaliser cent kilomètres de tronçon.

Mais comme disait Guillaume d’Orange, illustre personnage aux Pays-Bas, « point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».

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