A Seneffe, le projet Les Deux Ecluses proposera 229 logements. © DR

Immo à Nivelles : le succès rayonne

Le Vif

Bien que ses prix restent inférieurs à ceux du Brabant wallon, le marché immobilier nivellois n’en reste pas moins boosté par la situation de la ville et les nombreux projets de réhabilitation de ses chancres et sites industriels.

Attractive mais encore relativement abordable, Nivelles fait un peu figure de cas particulier en matière d’immobilier au sein du Brabant wallon. Sa situation près des axes routiers et sur la ligne ferroviaire (et prochainement RER) Charleroi-Bruxelles est en effet avantageuse, mais sa proximité immédiate du Hainaut joue un peu en sa défaveur par rapport à d’autres communes plus centrales du Brabant Wallon telles que Lasne, Waterloo ou encore Louvain-la-Neuve.

Résultat : les prix moyens de l’immobilier à Nivelles sont inférieurs à ceux de ces communes très prisées et de la Province, mais dépassent néanmoins ceux des moyennes wallonne ou belge. Pour les maisons, la ville affichait, selon le Baromètre des notaires, un tarif moyen de 284 026 euros en 2018, contre 323 304 euros pour le Brabant wallon et 251 584 euros à l’échelle belge.

Concernant les appartements par contre, Nivelles se situe en-deçà des statistiques provinciale et nationale (mais au-dessus de la Wallonie), avec une moyenne de 207 080 euros contre un peu plus de 235 000 euros pour le Brabant wallon et 220 000 euros pour la Belgique (174 000 euros pour la Wallonie). Un phénomène que l’on peut certainement imputer au grand nombre d’appartements construits et vendus au sein de la ville.

Ces dernières années, Nivelles est en effet marquée par une importante vague de constructions – ou plutôt de réhabilitation en logements de ses sites et chancres industriels.  » Beaucoup de projets immobiliers ont vu le jour ces dix dernières années, surtout au niveau des appartements « , confirme Anne Pierman, gérante de l’agence immobilière Housy à Arquennes, près de Nivelles. On peut notamment citer Coparty Gardens près de l’avenue du Centenaire, les résidences Duvieusart dans les anciennes brasseries éponymes à l’entrée de la ville, le Domaine de Cromwell près de la gare…

 » Sans oublier Le Petit Baulers, la « seconde ville » dans la ville qui allie maisons 2, 3 et 4 façades et appartements ainsi que des commerces « , ajoute Anne Pierman.  » Ces projets sont en fin de commercialisation et laisseront prochainement place à de nouveaux, notamment sur les sites de l’ancienne Brugeoise et de l’Arjo Wiggins.  »

Le neuf n’éclipse pas l’existant

Cela n’est qu’un petit aperçu des projets en cours ou prévus à Nivelles et pourtant, l’attrait pour ces promotions ne faiblit pas.  » Les acheteurs attendent avec impatience la commercialisation de nouveaux projets « , observe Ashley Smets, de l’agence Immo Paris située à Nivelles.  » On retrouve parmi la clientèle de ces biens des Nivellois plus âgés qui souhaitent quitter leur maison maintenant ou plus tard, ou encore des Bruxellois qui cherchent des prix plus abordables sans pour autant trop s’éloigner de la capitale.  »

Ces dernières années, Nivelles est marquée par une importante vague de constructions.

Même si les projets neufs attirent davantage l’attention, l’immobilier existant se porte également plutôt bien à Nivelles.  » De manière globale, l’évolution moyenne des prix au sein de la ville est de 2 à 3 % par an « , note Anne Pierman.  » Les maisons aux alentours de 350 000 à 400 000 euros qui sont plus vétustes et très énergivores ont du mal à se vendre, l’intérêt pour les bonnes performances énergétiques étant grandissant. A l’inverse, les maisons deux façades du centre-ville partent comme des petits pains, à des tarifs entre 225 000 et 300 000 euros qui correspondent aux prix moyens offerts par la majorité des candidats acquéreurs. Ce sont principalement des jeunes couples à la recherche de leur première habitation.  »

Un projet phare à Seneffe

Comme c’est le cas avec la plupart des villes attractives, le succès de Nivelles dépasse de plus en plus ses frontières en matière d’immobilier. Ces dernières années, les communes tout autour voient en effet leurs prix évoluer et leur offre se développer. Avec quelques disparités cependant… Ittre, dont les tarifs sont assez proches de ceux de Nivelles, présente un potentiel de développement assez limité (notamment pour les investisseurs) car elle conserve un caractère très rural.

Pont-à-Celles, en Hainaut, connaît une belle évolution, mais ses tarifs moyens restent encore fort éloignés de ceux de Nivelles : environ 190 000 euros en 2018 pour les maisons, et 173 000 euros pour les appartements.  » L’évolution des prix est toutefois présente « , souligne Ashley Smets.  » La commune est à la fois proche de Nivelles et plus abordable, donc la demande s’y développe. En général, les propriétaires vendent leurs bien avec un système de « faire offre à partir de… » et très souvent les prix montent bien ces dernières années.  »

A l’heure actuelle, l’influence de Nivelles s’étend surtout sur la commune de Seneffe, dont les tarifs se rapprochent doucement de ceux de la cité aclote. En 2018, les prix moyens des maisons y étaient d’environ 245 000 euros (contre 284 000 pour Nivelles) et ceux des appartements d’à peu près 155 000 euros (207 000 pour Nivelles) selon le Baromètre des notaires. La différence de budget reste cependant suffisamment importante pour que les habitants fassent la concession de s’installer un peu plus loin du centre de Nivelles et de ses activités.

Le potentiel de Seneffe n’a pas manqué d’attirer l’attention des promoteurs, d’autant plus que la commune possède des sites et terrains à développer. Alors que les projets neufs y étaient plutôt rares il y a quelques années (environ huit à dix nouveaux appartements par an), un ensemble important est en cours de développement près du centre et au bord du canal, sur un ancien site industriel. Baptisé  » Les Deux Ecluses « , le projet rassemblera à terme 229 logements, dont une majorité d’appartements et une vingtaine de maisons. Le succès est au rendez-vous pour la première phase de 85 appartements :  » Nous avons déjà vendu 85 % des unités avant même que les constructions débutent « , confirme Anne Pierman. Ce résultat pourrait encourager d’autres promoteurs qui, semblerait-il, lorgnent déjà d’autres zones de Seneffe…

Par Marie-Eve Rebts.

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