Carte blanche

« Ils et elles brossent les cours pour la bonne cause ! »

Arrivé à l’orée de ma dernière tranche de vie, je regardais avec stupeur les dégâts que ma génération et deux ou trois autres ont infligés à la planète. Et je me désole ! Le mal est fait, mille remords n’y changeront rien.

Changer, s’il est trop tard pour moi et que cela me désespère d’avoir participé à saloper notre monde, pour ceux qui nous gouvernent l’urgence reste encore et toujours de ne rien changer.

Jacques Chirac avait pourtant déjà cogné fort : « La maison brûle et on regarde ailleurs ».

Alors Greta s’est levée. Du haut de son mètre cinquante et de ses pas encore seize ans. Greta Thunberg, cette jeune Suédoise est venue à Katowice, elle a foutu la honte aux dirigeants babillards du monde réunis en conclave COP24, au chevet d’une planète qui n’en peut plus.

Comme cela ne lui suffisait pas, elle a remis le couvert à Davos devant un riche parterre de pollueurs non payeurs parmi les plus fortunés du globe, arrivés en jets privés à coup de méga-tonnes de CO2. Bravo et Respect Mademoiselle.

Désormais, comme elle à Stockholm, chaque jeudi les étudiantes et étudiants de Belgique et d’ailleurs feront les comptes de ce qu’une paire ou deux de générations va leur laisser comme ardoise à régler au comptoir de la Terre. Ils réclament leur droit d’usufruit d’une planète saine !

J’admire et j’applaudis ce courage que, lâche capitulard, je n’aurais jamais eu moi-même.

Par Robert Lemense

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