Hasquin © Belga

« Il n’y a pas de président de parti francophone comme De Wever »

L’ancien ministre-président Hervé Hasquin (MR) regrette qu’il n’y ait pas dans le monde politique francophone de président de parti au talent comparable à celui de Bart De Wever. Il épingle à ce sujet la « timidité » régnant dans son parti.

Historien de renom, M. Hasquin avait dès le mois de septembre lancé un avertissement à propos de politique de rapatriement vers le Soudan. Il réitère et approfondit ses remarques dans un entretien accordé au « Soir ». Il revient également sur la vive polémique qui a agité la majorité fédérale ces dernières semaines, au cours de laquelle le président de la N-VA a menacé de faire tomber le gouvernement si Theo Francken était poussé à la démission.

« C’est dommage qu’il n’y ait pas davantage de Bart De Wever à la tête des partis francophones. Il est brillant, intelligent, parfaitement cynique et d’un à-propos extraordinaire dans ses interventions. Il n’a pour le moment aucun alter ego francophone. Ce que je regrette, c’est que Charles Michel soit en permanence au four et au moulin. J’ai parfois le sentiment que d’autres, au MR, devraient pouvoir intervenir et allumer des contre-feux, notamment du côté de la présidence, entre autres. (…) Il y a un peu trop de timidité dans le chef de certains. Pour le reste, on ne va pas reprocher à De Wever de jouer admirablement son rôle de président de parti », a-t-il déclaré.

Parti du Premier ministre, dans une configuration inédite où il est le seul parti francophone de la coalition, le MR se doit régulièrement de faire la synthèse, dans un contexte marqué qui plus est par de vives polémiques entre les formations flamandes de la « suédoise ».

Lundi, au cours du Conseil du MR, le député Richard Miller a également appelé son parti à se montrer plus offensif dans sa communication, la jugeant trop réactive, et à agir de manière plus concertée… Une gageure, faisait-on remarquer, dans un parti reposant davantage sur des individualités que sur un appareil.

Au boulevard de la Toison d’Or, une remise en question de la ligne de communication n’est pas à l’ordre du jour. Au cours de la semaine, le président Olivier Chastel aura toutefois multiplié les sorties. Les journaux de SudPresse ont publié mardi son interview. Deux autres rendez-vous médiatiques sont encore programmés d’ici au week-end.

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