Réfugiés ukrainiens au centre Bordet au Bruxelles, le 8 mars 2022

Hébergement des réfugiés ukrainiens dans les familles belges volontaires: les consignes aux autorités locale pour éviter abus et exploitation

Le Vif

La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne et le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi ont envoyé vendredi une circulaire aux bourgmestres et chefs de corps entre autres, à propos des modalités de contrôle des familles candidates à l’hébergement des personnes fuyant l’Ukraine.

Depuis le début du conflit, plus de 11.000 familles ont proposé, par le biais du circuit encadré par les autorités, d’héberger chez elles des personnes fuyant le conflit.

La gestion de ces places d’accueil relève de la responsabilité des entités fédérées. Les différents niveaux de pouvoir unissent cependant leurs forces afin gérer cette situation de la manière la plus sûre possible, ont-ils indiqué vendredi soir par voie de communiqué.

Afin de prévenir les abus et l’exploitation, les trois membres du gouvernement fédéral disent ainsi miser sur la sensibilisation par l’intermédiaire des médias sociaux, de la page web www.info-ukraine.be, des représentants de l’Office des Étrangers dans le centre d’enregistrement, des centres d’accueil pour les familles en fuite et du service des Tutelles pour ce qui concerne les mineurs étrangers non-accompagnés.

« Les autorités locales doivent demander à tous les membres majeurs des familles candidates à l’hébergement un extrait du casier judiciaire ou l’autorisation de le consulter », ont-ils ajouté.

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Les autorités locales et les entités fédérées sont en outre chargées de contrôler l’infrastructure d’hébergement des personnes en fuite et les normes de sécurité, de salubrité, de qualité et/ou d’équipement du lieu d’hébergement.

Toute personne chargée par une autorité compétente d’une mission dans le cadre de l’hébergement et l’assistance des personnes en fuite est quant à elle tenue de signaler à la police tout fait indiquant un risque pour l’intégrité physique des personnes en fuite. La police procédera alors à un contrôle approprié.

« La crise de l’accueil à la suite de la guerre en Ukraine pose des défis particuliers. Un grand nombre de personnes fuyant leur pays, notamment des femmes et des enfants, recherchent la sécurité dans notre pays. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à ce besoin », a déclaré la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V).

« De nombreuses personnes originaires d’Ukraine se trouvent en situation de grande vulnérabilité. 80% des personnes en fuite sont des femmes et des enfants. La grande majorité des Belges qui tentent de les aider en leur proposant un hébergement le font avec de bonnes intentions… Mais en même temps, nous voulons prévenir autant que possible les abus commis par des personnes malhonnêtes, tels que l’exploitation et/ou la traite des êtres humains. C’est pourquoi des contrôles proportionnés sont effectués« , a commenté de son côté le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.

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