Les Red Lions ont la possibilité de gagner une médaille d'or en hockey sur gazon, une première dans l'histoire de la Belgique. Coup de sifflet : jeudi 5 août 12h00.

Gymnastique, hockey, athlétisme…: ces médailles qui illustrent l’excellence à la belge

Charly Pohu Journaliste

Après la médaille d’or de Nina Derwael aux barres asymétriques à Tokyo, Nafissatou Thiam vise l’or de l’heptathlon et les Red Lions en hockey. Là où la Belgique est sur le devant de la scène, ce n’est pas par hasard.

Scènes de liesse à Saint-Trond. Nina Derwael, gymnaste de 21 ans, est de retour de Tokyo. La foule l’acclame, toute la Belgique la vénère, lui donne le surnom « Gouden »Nina, la Nina d’or. La sportive a ramené la première médaille d’or en gymnastique au palmarès de la Belgique.

Jeudi 5 août, 14h20. Nafissatou Thiam, tenante du titre, concourt pour la dernière épreuve de l’heptathlon, commencé mercredi. Elle est en tête, et a de fortes chances de remporter la médaille d’or. Il lui suffit de ne pas finir à moins de 4,5 secondes derrière la deuxième, la Néerlandaise Anouk Vetter. Noor Vidts, autre athlète belge concourant à la même épreuve et actuellement cinquième, a elle de fortes chances finir sur le podium.

Jeudi 5 août, 12h00. Les Red Lions, l’équipe belge de hockey, sont en finale. Après avoir remporté le championnat d’Europe en 2019, et le championnat du monde en 2018, l’équipe est à un match de remporter l’or, ce qui serait également une première belge dans ce sport. En 2016 à Rio, les Red Lions avaient gagné la médaille d’argent.

« Le sport, c’est un continuum entre le premier et le dernier », analyse le professeur en sport et pysiologie à l’UCLouvain, Marc Francaux. « et on peut observer que les sportifs belges se situent assez souvent dans le top, dans la densité du résultat. Sans vouloir tirer de conclusions hâtives, on a déjà été plus mauvais que cette année« .

Thierry Zintz, professeur en management du sport à l’UCLouvain, remarque également l’excellence grandissante du sport belge. « C’est simpliste de ne compter que les médailles. Il faut compter les places dans les finales pour avoir une meilleure idée, et là c’est vrai que depuis trois Olympiades, les sportifs belges ont bien progressé. »

Des investissements et des infrastructures

Depuis le début des années 2000, la Communauté française investit beaucoup dans le sport, tout comme la Région wallonne dans les infrastructures, qui sont une compétence régionale. « Les derniers ministres ont fait beaucoup d’efforts, notamment à Liège et dans le Hainaut, il y a des outils qualitatifs pour le sport de haut niveau », explique Thierry Zintz. A Louvain-la-Neuve, il y a eu de nombreux investissment récemment, comme le complexe indoor pour l’athlétisme, une nouvelle piscine qui est prévue, et un dojo pour le judo qui devrait être terminé bientôt.

« La Flandre se considère comme une nation, et investit massivement dans le sport. Elle en fait une question identitaire », analyse Thierry Zintz. Dans l’idée de nation, des valeurs comme des bons résultats sportifs rassemblent. Mais les athlètes sont avant tout Belges. Tous les champions actuels sont passé par le projet d’aide et d’accompagnement pour les athlètes « Be Gold », qui réunit les instances francophones, néerlandophones et germanophones, le Comité olympique et interfédéral belge, et la Loterie Nationale.

« Mais il ne faut pas réduire les sports aux Jeux Olympiques », nuance Marc Francaux, « les investissements publics ne doivent pas uniqument aller au sport de haut niveau, mais pour le sport en général. » Pour l’expert en physiologie, tout le monde devrait faire du sport, pour être en bonne santé. Est-ce que regarder les Jeux Olympique donnera envie aux spectateurs de se mettre au sport? Cela en est sans doute un des objectifs, également.

Un complexe d’infériorité en Belgique?

Dans les interviews des sportifs, ce complexe d’infériorité transparaît encore souvent. Comme si c’était inhabituel qu’ils, des Belges, étaient là, aux Jeux Olympiques, championnats du monde, tours cyclistes, etc. Comme s’ils n’étaient pas à leur place. Comme s’ils devaient se justifier.

Pour Marc Francaux, ce complexe a toutefois évolué, avec les bons résultats des athlètes. Une évolution que remarque également Thierry Zintz : « on fait de bonnes performances. On n’a pas encore le sentiment national comme en France, mais on peut être fier de nos athlètes, des gens qui travaillent derrière eux, on doit valoriser ça. Soyons fiers de nous même.

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