© Frédéric Sierakowski/isopix

Grève du zèle de la police ce vendredi

Le SLFP Police et le SNPS appellent leurs membres à mener une grève du zèle ce vendredi, dans tout le pays, pour protester contre les modifications de leur statut, la gestion des migrants en transit et la violence exercée contre les policiers.

Les policiers du pays mènent vendredi, théoriquement depuis 6h30, des actions de « contrôles pointilleux », selon les mots de Vincent Gilles, président du SLFP. Cette « grève du zèle » à l’appel du front commun SLFP-SNPS, ensuite rejoint par le syndicat chrétien, visait d’abord la période 06h30-08h30 mais en réalité c’est toute la journée que les policiers, de tous les services et à diverses occasions, pourraient se montrer particulièrement zélés dans leur travail, selon le président du SLFP.

Peu avant 7h00, son homologue du SNPS, Carlo Medo, indique que l’action est « très bien suivie »: « ce sera une matinée chargée pour la police », même s’il est impossible de donner des chiffres de participation.

« Nous avons invité les policiers à mener des contrôles d’opportunité toute la journée », indique Vincent Gilles. Cela concerne « toutes les équipes d’intervention », et le but est de « marquer le coup en faisant le travail correctement, en prenant le temps », explique-t-il. Vu qu’il s’agit d' »actions à géométrie variable », il est difficile de prédire quelles seront les conséquences concrètes pour les citoyens. Mais l’action devrait être « conséquente », selon Vincent Gilles, et devrait entre autres se traduire par des contrôles renforcés sur la route, notamment sur les axes entrants dans Bruxelles.

Les zones principales d’action, tôt vendredi, sont situées, logiquement, dans et autour de Bruxelles, mais aussi entre autres dans le Limbourg et dans les alentours de Turnhout, selon Carlo Medo. Vincent Gilles pointe quant à lui « les grandes villes », avec aussi « Anvers, Gand, Namur »…

La raison de l’action: un malaise général au sein de la police, un ras-le-bol, une « fatigue » de la part d’agents qui font l’objet de violences régulières et qui ont l’impression de ne pas être entendus par la justice et par les autorités. Les violences envers les policiers sont citées en premier comme cause de désarroi, mais rapidement Vincent Gilles évoque aussi « le sentiment qu’on détricote leur statut », qu’il s’agisse de l’incertitude sur les pensions ou du récent projet de revoir le système des sanctions disciplinaires.

Contenu partenaire