Georges-Louis Bouchez, président du MR, aime susciter le débat. © GETTY IMAGES/CAPTURE TWITTER

Georges-Louis Bouchez, chantre controversé du libéralisme et de la mondialisation

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le président du MR suscite des débats animés sur les causes profondes de la crise et irrite une gauche qu’il n’épargne pas en retour.

Georges-Louis Bouchez, président du MR depuis un peu plus de quatre mois, est décidément un feu-follet, omniprésent, en permanence à la quête d’un débat ou d’une polémique pour exister. Ou pour faire vivre le débat politique de façon féconde, c’est selon. Son absence quasi totale de filtre et son auto-estime fascinent le Landerneau et amusent les caricaturistes.

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Ce sera certainement le cas ce mardi encore, à la lecture de la longue interview accordée à La Libre. Il faut la resituer dans son contexte : elle s’inscrit dans la droite ligne du combat – littéralement, face aux nombreuses critiques – mené par le leader libéral sur les réseaux sociaux contre les détracteurs de la mondialisation et de l’économie libérale, deux phénomènes qui se situeraient pour certains à l’origine de la pandémie actuelle en raison de l’accélération des échanges.

Le 29 mars, le président du MR suscitait une flambée de réaction en tweetant : « La grippe espagnol et les grandes épidémies au Moyen Âge n’ont pas attendu la globalisation… je pense qu’il faut arrêter de faire de grandes théories sur la fin du monde. C’est une fatalité qui ne dit rien de notre système. » Marius Gilbert, responsable du Laboratoire d’épidémiologie spatiale de l’ULB , soulignait notamment que la vitesse des déplacements de l’homme qui pose aujourd’hui problème : « Dans l’histoire des épidémies, la peste au Moyen-Âge se propageait de manière plus lente. Pour la grippe espagnole de 1918, la propagation était limitée par les moyens de transport de l’époque. Il fallait que l’épidémie se maintienne sur le bateau, puis arrive à un autre continent […] Aujourd’hui la vitesse de déplacement des personnes est plus importante et donc l’épidémie est plus difficile à contenir. » Réplique de Bouchez aux nombreux messages : « Je n’ai jamais nié l’effet accélérant, je dis juste que ce n’est pas la mondialisation qui a créé les épidémies. Donc ce que j’ai dit est très clair et je le maintiens car c’est la réalité. Mais bon, certains ont tellement envie de me faire passer pour l’idiot que je ne suis pas.« 

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« Lier le coronavirus à l’économie de marché n’a aucun sens, dit-il aujourd’hui à La Libre, en reconnaissant à nouveau cet effet accélérant. (…) Faut-il en revenir au niveau d’échange d’il y a plusieurs siècles pour éviter les contacts ? Au Moyen-Âge aussi, il y a eu de terribles épidémies… » Georges-Louis Bouchez s’interroge davantage sur le rôle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a attendu février avant d’informer les autres pays alors que le virus avait déjà fait de nombreux morts en Chine. La mondialisation a bon dos aussi lorsqu’il s’agit de dénoncer le manque de matériel médical, prolonge-t-il. « Pour équiper toute notre population en masques, dit-il, il faudrait sur la durée de la crise entre 800 millions et un milliard d’exemplaires. C’est impossible à faire à l’échelle belge. » Il insiste encore sur l’mportance de la mondialisation dans la progression de la connaixssance, de l’intelligence et de la recherche scientifique.

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Après avoir prôné l’unité nationale et la mise en veilleuse des polémiques, le président du MR fait feu de tout bois contre les partis qui soutiennent de l’extérieur le gouvernement fédéral de Sophie Wilmès : « La décroissance qu’on nous vend à gauche, c’est ce que nous vivons aujourd’hui ». Ou encore : « Certains partis de gauche se veulent très ouverts sur l’immigration, veulent ouvrir les frontières et régulariser une série de personnes qui vivent chez nous. Mais lorsqu’il faut faire du commerce et créer de la richesse, ces mêmes partis nous disent ‘chacun chez soi’. » Son plaidoyer : un Big Bang fiscal et une série de mesures à l’études au sein du services d’études du MR comme l’allocation universelle, la globalisation des revenus…

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Lorsqu’il soutient que le financement des dépenses publiques actuelles est suffisant, il suscite une autre levée de bois vert. « On ne peut pas dire, dans un pays où 50% du PIB relève des dépenses publiques qu’on a désinvesti au niveau de l’Etat », clame-t-il. Réactions en cascade. « Certains sont contraints de recourir aux dons en ces moments difficiles, clame Jean-Pascal Labille (PS), patron de Solidaris. Ne vous en déplaise c’est la sécurité sociale qui doit financer nos soins de santé. Je vous laisse les approximations et la retape politique. Vous faites ça très bien. » En réponse à une autre interpellation, Bouchez reconnaît : « Nous devons revoir l’organisation sur certains aspects et aussi certains statuts et un meilleur équilibre entre les métiers de la santé ». Pas davantage.

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A la lecture de tout cela, il n’est pas gagné de voir les neuf partis soutenant Wilmès II jouer les prolongations une fois la crise sanitaire terminée. Même s’il y a, forcément, une part de théâtre.

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