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Francken: « Une migration économique supplémentaire, ce n’est pas une bonne idée »

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, a réaffirmé jeudi son opposition à tout assouplissement de la politique en matière de migration économique et sa préférence pour la mise au travail des réfugiés se trouvant en Belgique.

« Nous n’allons pas laisser venir des non-Européens peu formés alors que nous avons déjà tant de réfugiés qui attendent une offre d’emploi », a-t-il déclaré lors d’une visite de l’entreprise Iris Group à Evere, spécialisée dans l’entretien et le nettoyage des pylones de lignes à haute tension et qui occupe des travailleurs d’une soixantaine de nationalités ainsi que 19 réfugiés.

« C’est un bel exemple d’une entreprise qui recourt à des réfugiés reconnus pour des métiers en pénurie et qui enregistre des résultats fantastiques. Les entreprises cherchent du personnel, elles doivent voir ce qui est possible de faire avec nos réfugiés », a ajouté M. Francken (N-VA). Il a par contre contesté la thèse du Voka (patronat flamand), dont la branche de Flandre occidentale préconise de recourir à une migration économique ciblée, alors qu’une autre fédération patronale, Agoria, prédit que 600.000 emplois potentiels ne seront plus occupés à partir de 2021.

Ce n’est « pas une bonne proposition », a souligné le secrétaire d’Etat. « Ouvrir un nouveau canal migratoire, ce n’est pas une bonne idée. Il y a déjà beaucoup de réfugiés qui peuvent être encouragés à travailler. Il y a de très nombreuses possibilités », a-t-il ajouté. Iris Group emploie une petite vingtaine de réfugiés en provenance d’Afghanistan, du Pakistan, d’Irak, d’Iran, du Nepal, d’Egypte. « Nous avons vraiment besoin de ces gens. Sinon nous ne trouvons personne pour répondre aux offres d’emplois », a affirmé le patron de l’entreprise, Patrick Janssens-Van der Maelen.

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