Joachim Coens .

Formation fédérale: une majorité de députés CD&V envisage de lâcher la N-VA

La majorité du groupe CD&V à la Chambre a demandé à la direction du parti d’accepter au moins de discuter avec les autres partis d’une potentielle coalition Vivaldi (socialistes, libéraux, écologistes et CD&V) qui exclut la N-VA, indique jeudi Het Nieuwsblad.

Selon eux, la fidélité affichée par le parti à la N-VA ne risque que de précipiter de nouvelles élections qui se traduiraient par une nouvelle défaite pour les chrétiens-démocrates flamands.

Le week-end dernier, le président du CD&V Joachim Coens avait considéré la situation politique suffisamment délicate pour interroger les membres du parti, qui s’étaient prononcés aux deux tiers pour le maintien d’un gouvernement reposant aussi sur une majorité côté flamand.

Ce n’est pas possible sans la N-VA, mais des voix s’étaient déjà élevées pour critiquer le sondage même. « Nous sommes piégés et personne n’est suffisamment lucide pour faire la bonne analyse. La seule vraie question dans le sondage aux membres aurait dû être: voulez-vous la Vivaldi ou de nouvelles élections? « , selon un député CD&V de premier plan.

En tout état de cause, une grande partie du groupe CD&V à la Chambre, pour ne pas dire l’ensemble du groupe, est agacé par l’attitude de la direction du parti, selon le quotidien flamand. Ils disent constater l’impasse actuelle due selon eux à la N-VA et au PS. « Ca ne marche tout simplement pas. On a fait de notre mieux, mais on ne peut pas contraindre les deux plus grands partis », selon un député.

Il rappelle que même le vice-Premier ministre CD&V Koen Geens a constaté l’échec de la piste alliant nationalistes et socialistes en parlant « d’acharnement thérapeutique ».

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