Ahmed Laaouej, chef de groupe à la Chambre (PS).

Formation fédérale: « Personne ne comprendrait » que le PS monte dans un gouvernement d’austérité

Tout en appelant à « respecter le travail » des préformateurs et « le fonctionnement des institutions » du Royaume, Ahmed Laaouej a clairement indiqué lundi matin qu’il « ne voit pas les points communs entre N-VA et PS », au niveau des programmes de parti.

Celui qui a été élu samedi président de la fédération bruxelloise du PS était interrogé en matinée sur La Première (RTBF). « Personne ne comprendrait qu’on monte au gouvernement pour mener une politique d’austérité », ajoute-t-il en réponse aux questions sur la future formation d’un gouvernement fédéral.

Le 8 octobre, Rudy Demotte (PS) et Geert Bourgeois (N-VA) ont été chargés par le Roi d’une mission de « préformation ». Ils doivent examiner les possibilités d’entamer des négociations pour la formation d’un exécutif fédéral autour d’un axe PS – N-VA. Près de cinq mois après les élections, les positions des plus importants partis de Flandre et de Wallonie restent cependant très distantes. Le nouveau président du PS, Paul Magnette, l’a d’ailleurs encore souligné dimanche, lâchant: « Ceux qui pensent qu’on a besoin du PS pour gouverner savent de quoi nous voulons discuter ».

Le message n’est pas davantage optimiste du côté du chef du groupe PS à la Chambre et bourgmestre de Koekelberg. « Ce que l’on défend pour le pays, c’est plus de justice sociale (…) Personne ne comprendrait qu’on monte au gouvernement pour mener une politique d’austérité », explique Ahmed Laaouej. Ce dernier juge sans détour qu’il y a eu des « reculs démocratiques » sous le gouvernement sortant (MR / N-VA / CD&V / Open VLD, puis MR / CD&V / Open VLD), évoquant notamment des attaques contre les médias ou encore le projet de loi sur les visites domiciliaires.

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