© belga

Formation fédérale: « Le clivage n’est pas Nord-Sud, il est gauche-droite » (Bouchez)

Le Vif

« Le pays n’est pas bloqué à cause d’une opposition entre francophones et Flamands. Le clivage n’est pas Nord-Sud, il est gauche-droite », affirme Georges-Louis Bouchez dans un long entretien à l’Echo, publié vendredi soir. Le président du MR se dit également « assez certain » que la Belgique aura un gouvernement de plein exercice majoritaire d’ici le 17 septembre.

« Il n’y a pas de majorité pour faire un gouvernement de droite, il n’y a pas non plus de majorité pour faire un gouvernement de gauche. Ce qui bloque tout, c’est l’émergence des populistes, PTB et Vlaams Belang », estime-t-il.

« Il y a un point qu’on a oublié, c’est que seul le populisme est sorti vainqueur aux dernières élections. Or, c’est très compliqué de constituer un gouvernement quand il n’y a pas de vainqueur », ajoute Georges-Louis Bouchez. Ce dernier revient par ailleurs sur les étapes depuis les élections.

« Je rappelle que c’est moi qui ai ramené la N-VA à la table, le CD&V aussi d’ailleurs, parce que le MR voulait respecter les résultats en Flandre. On a vraiment été récompensés, ça donne vraiment envie d’aider les gens! »

Quant aux discussions entre Paul Magnette et Bart De Wever, qui se sont soldées par un échec, « si vous avez un accord à deux et que vous n’êtes pas en mesure de le faire progresser vis-à-vis des autres, c’est que vous n’avez pas d’accord », conclut Georges-Louis Bouchez.

Et maintenant? Ce qui compte, pour le MR, c’est le programme, indique le président du parti. « Si c’est pour aller avec une N-VA qui fait du communautaire, c’est très compliqué. Si c’est pour aller avec une N-VA qui veut baisser les impôts, mieux récompenser le travail et prolonger le travail de la suédoise, be my guest! »

Enfin, de manière plus générale, il faudrait peut-être, selon lui, prévoir un mécanisme de constitution d’un gouvernement, « pour éviter que la situation ne pourrisse ». « On pourrait par exemple rendre des comptes devant le Parlement au bout de six mois, et les députés décideraient si on revote ou pas. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire