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Fipronil : « Il nous faut des liquidités le plus vite possible »

« Nous espérons obtenir des liquidités le plus vite possible », a déclaré vendredi Norbert Vromant, responsable d’une exploitation avicole wallonne, à l’issue d’une réunion du gouvernement wallon avec le secteur. Son élevage de poules pondeuses est bloqué depuis le 24 juillet et il chiffre les pertes à plusieurs centaines de milliers d’euros.

L’exploitation Hanavi, située à Hannut, compte 60.000 poules pondeuses. Le 24 juillet, la présence de fipronil, cet insecticide interdit dans la chaine alimentaire, a été détectée dans les oeufs et le site a dû être bloqué par l’Afsca. Après plusieurs résultats d’analyses contradictoires, les dernières analyses affichent une teneur en fipronil de 0,011 mg/kg. Il faudra encore attendre qu’elles atteignent 0,005 mg/kg pour pouvoir remettre les oeufs sur le marché. « La teneur en fipronil diminue de 50% chaque semaine », explique l’exploitant. Il faudra encore attendre au moins une à deux semaines avant de reprendre la commercialisation.

En attendant, les frais s’accumulent: nourriture, électricité, personnel… Sans compter les dépenses supplémentaires liées à la crise, car le transport et la destruction des oeufs problématiques ou encore les analyses sont à charge des entreprises.

A l’origine, un produit présenté comme « miraculeux », le Dega-16, qu’une société de désinfection du Nord du pays est venue pulvériser dans les étables le 17 mars dernier. « C’est un vétérinaire qui m’avait conseillé cette méthode d’éradication du pou rouge et ça a en effet été très efficace. La ponte avait même augmenté ensuite. Malheureusement, on ne savait pas que le produit contenait un insecticide. »

Les dommages, M. Vromant les chiffre à plusieurs centaines de milliers d’euros. Il compte bien introduire des demandes pour les différentes aides annoncées par les gouvernements fédéral et wallon. « Il nous reste 13.000 euros pour terminer le mois. »

En Belgique, 28 exploitations de poules pondeuses sont bloquées par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, dont trois en Wallonie, après que la présence de firponil y a été détectée. Leurs oeufs ne pourront être mis à nouveau sur le marché que lorsque les analyses seront conformes.

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