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Faute de circonscription fédérale, les Verts lancent les candidats Erasmus

Le Vif

Douze candidats écologistes se présenteront de l’autre côté de la frontière linguistique. En l’absence d’une circonscription fédérale, les Verts veulent de la sorte montrer qu’ils font de la politique pour toute la Belgique. En passant, ils taclent aussi Charles Michel. « Il ne peut disposer d’un droit de veto », avertissent les Verts

Ecolo et Groen forment déjà un groupe commun à la Chambre. Ils entendent franchir un pas de plus dans la coopération structurelle entre écologistes du nord et du sud. Les douze candidats se présentent comme des « bâtisseurs de ponts ». Certains d’entre eux sont des figures expérimentées de la vie politique. Monika Dehtier-Neumann, députée wallonne issue de la Communauté germanophone pendant dix ans, figurera ainsi à la 18e place de la liste Groen en Flandre orientale. Marc Hordies, ancien sénateur et ex-co-président d’Ecolo, poussera quant à lui la liste Groen en province d’Anvers emmenée par Kristof Calvo. Parmi les candidats flamands, on relève la 9e place de la présidente de Jong Groen jusqu’en 2018, Stefanie De Bock, sur la la liste liégeoise. Le conseiller communal de Renaix, Lech Schelfout, poussera la liste en Hainaut emmenée par Jean-Marc Nollet. La plupart des candidats figurent à une place où ils ont peu de chances d’être élus. L’une d’entre elles pourrait toutefois faire exception: Tinne Van der Straeten occupe la 3e place sur la liste Ecolo à Bruxelles pour la Chambre, où les Verts disposent actuellement de deux députés. Si elle était élue, elle serait la première élue bruxelloise flamande à la Chambre depuis la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il est possible aux élections fédérales de se présenter sur une liste différente de son lieu de résidence. Peu de partis font toutefois ce choix de manière structurelle. « Nous avons décidé de franchir cette étape, car la coopération est et sera toujours plus importante que les divisions. La N-VA veut construire des murs? Nous répondons en construisant des ponts. Nos candidats Erasmus en seront le symbole », ont souligné jeudi le co-président Jean-Marc Nollet et le chef de groupe, Kristof Calvo.

Charles Michel ne peut disposer d’un droit de veto, avertissent les Verts

Le Premier ministre d’un gouvernement démissionnaire ne peut bloquer la liste de révision d’articles de la Constitution sur laquelle se seraient accordés deux parlements, ont averti jeudi les écologistes. Mercredi prochain, la commission de révision de la Constitution de la Chambre se penchera sur les différentes propositions d’articles à réviser déposées par plusieurs groupes politiques. Pour que la prochaine législature soit « constituante », il faut toutefois que le Sénat approuve également une liste ainsi que le gouvernement fédéral. Or, le MR, parti que préside le Premier ministre, Charles Michel, ne veut pas de révision de la Constitution. Selon lui, cela en reviendrait à ouvrir « la Boîte de Pandore institutionnelle ». « Charles Michel ne peut utiliser sa position pour mettre un veto si un accord peut être trouvé à la Chambre et au Sénat. Il doit avoir la modestie de reconnaître la position minoritaire de son gouvernement », a expliqué le chef de groupe, Kristof Calvo. Le groupe Ecolo-Groen a déposé sa propre liste d’articles à réviser. Ces articles visent la politique climatique, les droits des personnes handicapées, la mise en place d’une circonscription fédérale, la représentation des deux genres dans les gouvernements, l’interdiction de la torture et l’esclavage, l’abaissement du droit de vote à 16 ans, l’enseignement bilingue à Bruxelles, etc.

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