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Explosion de wagons à Schellebelle: rejet des eaux utilisées dans l’Escaut

Le Vif

La province de Flandre orientale a décidé de rejeter une partie des eaux utilisées pour éteindre les wagons en feu de Schellebelle dans l’Escaut, la station d’épuration de la région étant saturée. Selon un dernier bilan quarante-neuf personnes ont été admises à l’hôpital après l’accident.

Le service de presse s’attend à ce que la plupart des personnes hospitalisées puissent sortir dimanche soir. Quarante-neuf personnes avaient été admises à l’hôpital et pourraient donc toutes sortir dimanche soir, sauf les deux personnes qui se trouvent aux soins intensifs. Il s’agit de riverains. Trois membres des services de secours intoxiqués par des émanations, restent aussi en observation.

Quelque 140 personnes sont accueillies dimanche à l’école Mariagaard de Wetteren. On ignore encore quand elles pourront rentrer chez elles. « Nous devons d’abord effectuer des relevés maison par maison, avant de permettre aux gens de rentrer chez eux. Cela se fera rue par rue, et pas par groupe », précise le service de presse.

Les blessés avaient été admis dans différents hôpitaux, notamment à Alost, Zottegem et Gand.Une personne est décédée. Selon plusieurs médias, il s’agirait d’un homme de 64 ans. On ignore encore s’il y a un lien entre le décès et l’accident du train. L’eau des lances d’incendie, contaminée par des substances toxiques, est collectée à une station d’épuration, a indiqué la VRT. Elle y sera pompée pour être emmenée par bateau aux Pays-Bas, où elle sera traitée.

Les wagons en feu ont été complètement éteints, mais ils doivent encore refroidir. Les 500 riverains évacués ne peuvent pas encore rentrer chez eux; 80 d’entre eux ont passé la nuit dans une école.Le bilan de l’accident a donc été revu samedi soir par le gouverneur de Flandre orientale Jan Briers et par le bourgmestre Alain Pardaen à un mort et 33 blessés. L’enquête devra montrer s’il y a un lien direct entre les victimes et l’accident de train.

Le train de marchandise a déraillé samedi vers 02h30 à hauteur d’un tunnel ferroviaire. Trois wagons ont explosé et pris feu. Ils contenaient de l’acrylonitrile, une substance toxique. Les incendies ont été éteints vers 18h00 samedi. Les mesures effectuées pour contrôler la qualité de l’air ont donné de bons résultats.

Une partie des eaux utilisées pour éteindre l’incendie rejetées dans l’Escaut

La province de Flandre orientale a décidé de rejeter une partie des eaux utilisées pour éteindre les wagons en feu de Schellebelle dans l’Escaut, la station d’épuration de la région étant saturée.

« Il n’y a aucun danger pour la santé publique », assure le service de presse de la province. Ces eaux d’extinction seront pour leur grande part récupérées par un bateau hollandais dépêché du port d’Anvers. Mais celui-ci n’était attendu qu’en milieu d’après-midi ce dimanche à Schellebelle.

Vu la saturation des bassins de la station d’épuration, il a dès lors été décidé de relâcher une partie de cette eau polluée dans l’Escaut. « Entre deux maux, nous choisissons le moindre », argumente la province. « Pour la population, il n’y a aucun danger. Pour les poissons, le risque est possible. Mais dès que les seuils de pollution seront atteints, nous cesserons les rejets dans l’Escaut ».

Le service de bac de Schellebelle sera interrompu durant cette opération. Toutes activités nautique et de pêche sont aussi interdites. La province recommande enfin aux habitants de ne pas utiliser l’eau de leurs puits. L’eau de distribution courante est, elle, sans danger. Néanmoins, pour éviter de mettre davantage le système de collecte et de traitement des eaux usées sous pression, les autorités locales invitent les riverains à limiter au minimum leur utilisation d’eau.

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