En France, le projet de réforme de l’enseignement supérieur vient d’être examiné à l’Assemblée. Philip Cordery (PS), député des Français du Benelux, y a obtenu deux amendements… en faveur des étudiants français exilés en Belgique.
« Ceux-ci arrivent en Belgique avec un sentiment d’échec dû à la férocité de la sélection en France et sont souvent confrontés à des problèmes sociaux, notamment liés à la perte de l’aide sociale à l’étranger », raconte Cordery. Le député réclame un nouveau mode de sélection des étudiants en filières médicales. Il plaide aussi pour augmenter le nombre de places en France dans ces filières.
« Il faut mettre fin à la sous-traitance par la France de la formation de ces étudiants. » Geneviève Fioraso, ministre française de l’Enseignement supérieur, « a acté l’urgence du problème ». Est-ce le début de la fin de l’afflux français en Belgique ? Voilà des mois que Jean-Claude Marcourt invite la France à réintégrer ses étudiants en cours de cursus, et même à participer au coût de jeunes Français qui, une fois terminé leurs cursus, rentrent chez eux.
Marcourt suit en cela les recommandations européennes : en avril, l’UE invitait les gouvernements concernés par des cas « où les mobilités ne sont pas équilibrées entre deux pays sur une période de longue durée » à négocier bilatéralement pour trouver « les solutions les plus appropriées ». Sans succès, jusqu’ici.
S.G.