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Etudes de médecine: vers la fin du numerus clausus

Laurette Onkelinx, la ministre de la Santé, souhaite mettre un terme au système du numerus clausus qui limite le nombre d’étudiants sortant des études de médecine. Une manière de réguler une certaine immigration?

La ministre de la Santé Laurette Onkelinx veut lever les quotas qui limitent l’accès à la profession de médecin, déclare-t-elle lundi dans une interview au journal Le Soir, tout en reconnaissant qu' »une planification sera toujours nécessaire ». La pénurie manifeste de médecins justifie la suppression de ces quotas. « Cela n’a plus de sens! Arrêtons le rationnement de la médecine », dit Mme Onkelinx. « A défaut, immunisons les médecins qui s’installent dans les communes en pénurie. Ceux qui font ce choix devraient automatiquement avoir accès à la profession, même s’ils dépassent les quotas », ajoute-t-elle.

Ces trois dernières années, la ministre s’était employée à desserrer le carcan du numerus; cette fois, elle le remet carrément en cause, souligne le journal. « Il faut lever le numerus clausus. C’est l’option que défendra le PS au moment de négocier le chapitre socioéconomique d’un éventuel accord gouvernemental », précise Mme Onkelinx.

Alors que le numerus clausus fédéral limite strictement le nombre de nouveaux médecins formés en Belgique (maximum 757 par an, actuellement), la libre circulation autorise les jeunes médecins formés dans quinze autres pays européens à venir s’établir dans le royaume. En 2007, ils étaient 421, essentiellement des Roumains (31%), des Français (19 %) et et des Néerlandais (16%). « Mon homologue roumain m’a confié que notre numerus clausus générait un formidable appel d’air pour les diplômés roumains en médecine. Il nous faut un plan d’action intégré européen pour mieux réguler les flux en fonction des situations de pénurie », plaide la ministre.

LeVif.be, avec Belga

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