Zakia Khattabi et Jean-Marc Nollet, co-présidents d'Ecolo.

Elections 2019: Ecolo devient le deuxième parti en Wallonie, le MR poursuit sa chute

Le Vif

Si les élections avaient lieu aujourd’hui, Ecolo serait le parti le plus important à Bruxelles et le deuxième en Wallonie, ressort-il d’un baromètre politique publié mercredi par La Libre, De Standaard, la RTBF et la VRT sur les intentions de vote pour la Chambre.

Dans la capitale, les écologistes arrivent en tête avec 21,5% des votes valides (+11% par rapport aux élections fédérales de 2014). Ils sont suivis pas le PS, qui engrange 19% des suffrages (-5,9%), et le MR avec 15,5% (-7,6%), qui poursuit son recul. Le PTB, avec 11,9% (+8,1%), confirme quant à lui son bon état de forme, en devançant DéFI (8,5%, -2,6%) et le cdH (6,9%, -2,4 ). Les listes Destexhe obtiennent quant à elles à peine 1%, tandis que le PP est crédité de 0,3% des suffrages. Par rapport au précédent sondage (décembre 2018), Ecolo confirme sa progression, tandis que le PS regagne quelques couleurs.

Les résultats du MR et de DéFI sont en baisse, tandis que le PTB et le cdH progressent légèrement. En Wallonie, le PS perd du terrain mais reste la première formation avec 24,7% (-7,3% par rapport à 2014), tandis qu’Ecolo deviendrait pour la première fois le deuxième parti au sud du pays avec 22%, soit une progression de 13,8%. Le MR chute quant à lui à la troisième place en récoltant 18,3% (-7,5%), devant le PTB crédité de 14,8% (+9,3%) et le cdH avec 9,3% (-4,7%). Avec 3,9%, DéFI ne parvient pas à percer en Wallonie. La formation amarante est suivie par le PP (3,5%) et les Listes Destexhe (1,1%).

Bart De Wever devant Theo Francken

En Flandre, la N-VA reste incontournable avec 27,9%, soit plus de dix points de pourcentage d’avance sur le CD&V (14,7%), talonné par Groen (14,6%) et l’Open Vld (14,2%). Viennent ensuite, les socialistes flamands du sp.a avec 12,7%, devant le Vlaams Belang à 9,3% et le PvDA qui, avec 5,9%, passe le seuil d’éligibilité.

Au classement des personnalités, Olivier Maingain (DéFI) est en tête à Bruxelles, où il devance Didier Reynders (MR) et Paul Magnette (PS). En Wallonie, ce dernier et Elio Di Rupo (PS) occupent respectivement la première et la deuxième place, tandis que la 3e revient à Jean-Marc Nollet (Ecolo). Au nord du pays, Bart De Wever (N-VA) récupère la première marche, qu’il n’avait plus occupée depuis un certain temps. Il devance son collègue de parti Theo Francken et Hilde Crevits (CD&V).

« Nous sommes prêts à rechercher des convergences avec les autres partis » (Groen)

« Nous sommes prêts à rechercher des convergences avec les autres partis mais il est très clair que c’est avec la N-VA que c’est le plus compliqué », a déclaré la présidente de Groen, Meyrem Almaci, mercredi, dans l’émission de Ochtend sur Radio 1.

« J’ai peur quand je vois les résultats du sondage » (De Wever)

« L’angoisse me saisit à la gorge quand je vois le résultat du sondage. En Wallonie, près de 60% des gens votent pour la gauche ou l’extrême gauche », a réagi pour sa part Bart De Wever, mercredi, dans De Ochtend.

Selon Bart De Wever, Ecolo et Groen pourraient, ensemble, devenir le groupe le plus important. « Et Kristof Calvo pourrait alors se retrouver au 16. C’est ce à quoi nous devons nous opposer », a-t-il ajouté. Pour rassurer son président, la N-VA devrait au moins atteindre 30% des voix. « Ça nous permettrait de fermer la porte et d’éviter d’avoir un gouvernement très à gauche qui imposerait un tsunami d’impôts à la population », a poursuivi le bourgmestre d’Anvers en assurant, par ailleurs, qu’il n’existe aucun préaccord, au niveau flamand, entre la N-VA, l’Open Vld et le sp.a. « Si nous pouvons former un gouvernement de centre droit, nous irons au fédéral. Mais si ce n’est pas possible, nous remettrons le confédéralisme sur la table », a enfin averti Bart De Wever.

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