Photo d'illustration

Échec de la mise en orbite de satellites européens avec de la technologie belge (Spacebel) à bord

Le lanceur européen Vega qui devait mettre en orbite deux satellites pour le compte de l’Europe dans la nuit de lundi à mardi depuis Kourou a essuyé « une anomalie » dans sa « trajectoire » 8 minutes après le décollage, conduisant à l’échec de la mission, a annoncé Arianespace. La société belge Spacebel avait été impliquée à divers degrés dans cette mission.

Le lanceur léger Vega qui avait décollé à 22H52 depuis Kourou en Guyane française (02H52 HB) a rencontré une « anomalie » du fait d’une « déviation de la trajectoire ». « La mission est perdue » a confirmé en direct quelques minutes plus tard depuis le centre spatial de Kourou Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, la société qui opère les lancements. « La vitesse n’était plus nominale » a ajouté le PDG d’Arianespace qui a évoqué une « déviation de la trajectoire ».

« Huit minutes après le décollage de la mission, immédiatement après le premier allumage du moteur du quatrième étage, une dégradation de la trajectoire a été constatée, entraînant la perte de la mission », a indiqué par la suite Arianespace dans un communiqué. « Les analyses des données de la télémesure sont en cours pour préciser les raisons de cet échec » a précisé le groupe.

Pour son deuxième lancement de l’année, Vega devait placer à 700 kilomètres d’altitude deux satellites d’observation de la Terre et des phénomènes naturels pour le compte de l’Europe, au cours d’une mission d’une durée d’1 heure et 42 minutes. Vega emportait SEOSAT-Ingenio (750 kg), le premier satellite d’observation de la Terre espagnol pour le compte de l’agence spatiale européenne (ESA) et de l’Espagne.

Le lanceur comptait également à son bord Taranis, le premier satellite conçu pour observer les phénomènes électromagnétiques radiatifs et lumineux survenant à des altitudes comprises entre 20 et 100 km au-dessus des orages. La société belge Spacebel a fourni le système informatique de démarrage des huit instruments à bord de Taranis, ainsi que le logiciel de vol principal de la charge utile.

De plus, la société spatiale s’est également investie aux côtés de l’entreprise italienne Avio dans le développement et l’évolution du logiciel de vol pilotant le lanceur européen Vega, dans les activités de génie logiciel de guidage, de navigation et de contrôle de Vega. Elle est en outre responsable du logiciel de simulation qui a permis de vérifier et de valider les différentes fonctions de l’ordinateur de bord du lanceur.

Il s’agissait de la deuxième mission de l’année pour Vega qui a connu « une année difficile » (2 lancements contre 4 prévus), avait expliqué lundi à l’AFP Mario Fragnito, directeur de Vega, en référence à l’épidémie de Covid-19 et à des météos consécutives défavorables en Guyane. Vega avait aussi connu une défaillance à l’été 2019, qui avait entraîné sa destruction, par précaution.

Contenu partenaire