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Di Rupo : « on ne va quand même pas nous reprocher de bien connaître nos dossiers ! »

Le président du PS Elio Di Rupo regrette sur son blog que la note du clarificateur Bart De Wever fasse plus l’objet de commentaires, quant aux formes des réactions qu’elle a suscitée du côté francophone, que d’analyse sur le fond.

M. Di Rupo a fait connaître lundi ce qu’il considérait comme points négatifs dans cette note, singulièrement les conséquences néfastes des propositions de M. De Wever pour Bruxelles et la Wallonie.

Se faisant rare sur son blog, le président du PS est revenu mardi sur l’agencement des travaux de M. De Wever lors du dernier week-end, le président de la N-VA reprochant aux francophones d’avoir torpillé sa note dès que celle-ci a été rendue publique dimanche après-midi.

« Le PS n’avait aucun a priori et espérait une note contenant un vrai compromis. Sachant que la note allait nous parvenir après 13h, les ministres et experts PS ont été mobilisés. Dès que nous avons reçu la note à 14h15, plus de 20 personnes connaissant parfaitement le sujet en ont examiné la teneur », écrit Elio Di Rupo. « Après plus de 4 heures de travail et de discussion sereine en interne, nous avons malheureusement dû constater, de nombreux arguments à l’appui, que le texte du clarificateur n’était pas acceptable comme base d’un compromis équilibré pour tous les Belges« , a-t-il précisé.

Bart De Wever dit avoir été « humilié » par la réaction précipitée du PS, suivi du cdH et d’Ecolo. « Pourquoi avons-nous réagi le dimanche même? « , réagit Elio Di Rupo. « Tout simplement parce que le texte de M. De Wever se trouvait dès 15h15 en intégralité en néerlandais sur le site Internet d’un média flamand puis en résumé en français sur celui d’un média francophone. Il était donc public. Bart De Wever a tenu une conférence de presse le même jour à 17h30 pour présenter les grandes lignes de son document. Le PS a reçu dès la parution du document sur Internet des dizaines d’appels de la presse, demandant quelle était notre réaction. Nous avons donc décidé d’envoyer à 18h45 un communiqué de presse expliquant notre point de vue », a-t-il précisé.

« Il était de notre devoir et de notre responsabilité de dire rapidement quelle était notre position, qui de toute façon était attendue pour le lendemain midi », fait-il valoir. « C’est ce que nous avons fait. Sans précipitation, après une analyse approfondie de la situation ». Et le président du PS de s’étonner: « ce qui m’interpelle, dans tout cela, c’est qu’une série de personnes qui émettent les critiques sur la forme ne parlent pas ou très peu du fond ou des enjeux. Or, c’est cela le plus important. Pour le reste, on ne va quand même pas nous reprocher de bien connaître nos dossiers ! »

Le Vif.be, avec Belga

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