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Di Rupo-Jambon, Wilmès ou des sages pour déminer le dialogue N-VA – PS (analyse)

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Les derniers ‘kerns élargis’ ont lieu en cette fin de semaine, tandis que les partis évoquent les perspectives pour un gouvernement majoritaire en charge de la stratégie de relance, alliant nationalistes et socialistes.

Voilà les derniers pronostics en date pour un futur gouvernement fédéral majoritaire de plein exercice, en marge des derniers « kern élargis » pour gérer l’accompagnement de la crise sanitaire, qui ont lieu en cette fin de semaine. Les pistes envisagées témoignent du caractère toujours épineux de la situation, même si l’on semble tout de même avoir avancé : ce sera donc avec la N-VA ou des élections anticipées.

Une première piste consisterait à lancer dans l’arène un duo composé des ministres-présidents flamand et wallon, Jan Jambon (N-VA) et Elio Di Rupo (PS). Unanimement, on considère que les deux hommes ont travaillé de façon constructive tout au long de la crise, au sein du Conseil national de sécurité. Tous deux représentent en outre l’aile ‘pragmatique’ de leur parti. Leur nomination permettrait de déminer cet inéluctable et périlleux dialogue entre nationalistes et socialistes.

Deux bémols, cependant. Premièrement, il s’agirait en quelque sorte d’une métaphore d’un confédéralisme sous la forme d’une Belgique à deux qui va faire grincer des dents du côté francophone. Deuxièmement, les deux hommes ont pas mal à perdre dans l’aventure alors que leurs exécutifs « tournent ».

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Ce vendredi matin, au micro de la VRT, le très libéral chef de groupe Open VLD Vincent Van Quickenborne témoigne par ailleurs d’une autre forme d’impatience : ‘Les socialistes ont tiré la conclusion que cela ne fonctionnerait pas avec les écologistes. Ce qui doit désormais se passer, c’est que les trois partis du centre (Open VLD, CD&V, MR – notez la formulation – dlr) prennent l’initiative pour réduire le fossé entre N-VA et PS. » Certains songent à mettre en piste la Première ministre en titre, Sophie Wilmès, mais c’est sans doute trop tôt.

Deux bémols, en effet.. Un, la locataire du Seize ne va pas se brûler les ailes dans une opération casse-cou, elle ne se lancera que s’il elle est sûre d’aboutir (c’est dans son tempérament, précisent ceux qui la connaissent bien). Deux, ces dernières semaines ont été assez polarisantes avec des tensions permanentes (sur le plan de déconfinement, sur les masques et le tracing, sur la manifestation antiraciste), ce qui aurait quelque peu entaché son caractère consensuel, du moins pour le moment.

Les libéraux flamands doivent rêver d’un duo incluant leur nouveau président, Egbert Lachaert, d’autant plus que dans les rangs socialistes, on évoque ouvertement l’absence de l’Open VLD dans la majorité pour éviter un attelage « trop à droite », sur fond de pression maximales des syndicats et de la Coalition Corona les liant aux mutuelles et ONG.

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Dans le cas où ces pistes s’avéraient trop délicates à mettre en oeuvre pour l’instant, deux « sages » pourraient entrer dans la danse pour préparer la suite (dont l’ancien vice-Premier Louis Michel ?), mais cela signifierait que le temps n’est pas mûr. Or, les libéraux sont pressés : Georges-Louis Bouchez, président du MR, espère un atterrissage autour du 21 juillet. Son homologue du PS, lui, l’est moins : il parle de septembre… et n’exclut pas des élections anticipées.

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