Déchéance de nationalité : un symbole fort

Le débat qui agite la France et la Belgique en particulier à propos de la déchéance de la nationalité des soldats de l’Etat islamique qui rentrent au pays ne laisse pas d’étonner.

Officiellement, Christine Taubira, opposante farouche, en a lâché son poste de Garde des Sceaux pour mieux lancer son dernier livre. En Belgique, tandis qu’on a appris incidemment que ces returnees ont pleinement droit à notre sécurité sociale, la gauche de la gauche en mange son chapeau. Les opposants à la mesure estiment que cela ne servirait à rien. Que c’est un faux débat…

Lors du dernier Des Paroles et des Actes (France 2), la mère d’une convertie, mariée à un djihadiste, demandait à un Nicolas Sarkozy médusé si elle pourrait élever l’enfant né des oeuvres de sa fille et du facho-islamiste et si l’enfant serait français… La question avait quelque chose de surréaliste. Est-ce le cadet de nos soucis face à ces ennemis de l’intérieur ?

Certains parlent de ces tueurs comme s’il s’agissait d’expatriés qui ont tenté, que sais-je ?, l’aventure de l’aide au développement ou encore quelque touristes, entrepreneurs ou missionnaires jésuites.

Certains agitent déjà le spectre d’un Guantanamo belge.

Ces enfants chéris se feraient abuser sur la Toile ne comprenant qu’arrivés à Raqqa dans quel merdier ils se sont mis et ne penseraient alors qu’à une chose : revenir dans les bras de leur mère. On s’émeut qu’une fois au pays, on les mette au sec dans une cellule pour examiner leur dangerosité.

On croit rêver. Où est passée la morale de la responsabilité individuelle ?

Loin d’évacuer à l’avance des explications psychanalytiques ou des théories sur le phénomène sectaire qui nous aident à avancer. Loin de nier l’apport essentiel des associations de terrain qui travaillent à la déradicalisation, il faudrait remettre l’église au milieu du village.

Ces meurtriers, bien souvent nés chez nous, dans un environnement social loin d’être préoccupant, sont partis volontairement, animés par la haine de leur pays de naissance et bien décidés à apprendre à manier les armes pour nous détruire. Trahissant toutes les valeurs et les avantages offerts par nos sociétés démocratiques et tolérantes, déjà une petite dizaine d’entre eux ont inauguré l’attentat suicide sur sol européen tandis que, selon Le Figaro, 8.000 attendent, rien qu’en France, de nous occire.

Il est temps de s’émanciper de cette propension qu’ont certains à déifier les Droits de l’homme. Il n’y a pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie. Ces énergumènes doivent être traités pour ce qu’ils sont.

Toute voie de droit doit être prise contre eux et la déchéance de la nationalité (et de tous les droits y afférents) pour tous les coupables de terrorisme naturalisés ou qui possèdent la double nationalité est une des armes juridiques que nous possédons. Elle doit être utilisée. Pour la création sui generis d’apatrides, faisons confiance à la créativité des juristes internationaux pour essayer de trouver une solution qui ne nous lie pas pieds et poings à ces djihadistes.

La déchéance de nationalité, même si elle ne concerne que quelques centaines d’individus, est un symbole fort pour les complices, soutiers, logisticiens, artificiers.

Face à l’hyper-terrorisme, cessons ces débats stériles qui nous divisent

En parallèle, les perquisitions de nuit sont indispensables. De deux choses l’une : ou bien la personne perquisitionnée est innocente et il s’agit d’un acte d’une grande violence à son endroit ou bien elle est coupable et il n’y aucune raison de la laisser roupiller et risquer qu’elle nous échappe. Faudrait-il en plus lui apporter le petit déjeuner avec croissant ? De même, la garde à vue de 24 heures est insuffisante pour recueillir les preuves, comme l’a rappelé Georges Dallemagne sur les ondes de la RTBF et n’en déplaise à certains magistrats politisés.

C’est pourquoi, en matière d’hyper-terrorisme, il faut cesser ces débats stériles comme s’il s’agissait d’introduire une heure de gymnastique en plus dans les écoles. Cela nous divise face à la guerre idéologique qui doit être menée ensemble, toutes origines confondues.

L’Union fait la force.

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