De Wever : « Ne pas céder au terrorisme »

Tom Vandyck
Tom Vandyck Tom Vandyck est journaliste et correspondant aux États-Unis pour le Knack.be

Ce dimanche, la ville d’Anvers accueillera les Ten Miles, un événement sportif. Si selon le bourgmestre, Bart De Wever, les mesures de sécurité ont été renforcées suite aux attentats de Boston, cette journée doit avant tout rester une fête.

De Wever (N-VA) a réagi au double attentat de Boston qui a fait trois morts et 173 blessés dans l’émission Reyers Laat. « Ces attentats entraînent des conséquences dans le sens où on est immédiatement confronté à la vulnérabilité d’une telle manifestation de masse. J’ai donc pris contact hier soir avec le chef de corps pour m’assurer que les mesures de sécurité que nous avons prises sont suffisantes. »

Pas de dangers exceptionnels

De Wever a déclaré qu' »un nombre de mesures supplémentaires ont été prises » mais n’a pas expliqué leur nature en détail. « On ne raconte pas non plus à un cambrioleur comment on a sécurisé sa maison ». De toute façon les Ten Miles avec ses 450 agents de police et 100 stewards mobilisés sont a priori suffisamment bien sécurisés.

De Wever a reçu une analyse de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM). L’organisme ne fait pas état de dangers exceptionnels. « Nous faisons ce que nous pouvons » explique De Wever. « Je ne veux surtout pas de psychose. Il ne faut pas céder au terrorisme. Au contraire car le fait que nous retreignions nos libertés, c’est justement ce qu’ils cherchent ».

De Wever participe lui-même pour la seconde fois à cet évènement. « Il faut que ce soit une fête fantastique dimanche à Anvers ». Fête ou pas, les Ten Miles commenceront par une minute de silence pour les victimes aux États-Unis. « Je pense que la solidarité constitue la meilleure réponse au terrorisme. »

Chair à canon

Le bourgmestre anversois s’est également exprimé sur l’action de police contre Sharia4Belgium et l’arrestation de son leader Fouad Belkacem. « Ce n’était pas trop tôt » estime le bourgmestre de Vilvorde Hans Bonte (SP.A).

« Une enquête judiciaire dure le temps qu’il faut » a expliqué De Wever. « Il serait absurde d’arrêter ces gens pour ne pas pouvoir les condamner après. Je pars du principe qu’on a suffisamment de pièces à conviction – et on me l’a confirmé – pour démontrer qu’il ne s’agit absolument pas d’un mouvement innocent. »

« Le noyau dur de fanatiques est dangereux », estime de Wever. Ils entraînent dans leur sillage des sympathisants qui se radicalisent par la suite. « Et ce sont par excellence les jeunes qu’on envoie en Syrie pour servir de chair à canon. »

« On a ri de Sharia4Belgium : on les a notamment traités de clowns. Cela m’est arrivé aussi. On n’a été jusqu’à me railler lorsque j’ai promulgué une interdiction de rassemblement à Borgerhout. Aujourd’hui il s’avère qu’ils ne sont pas aussi innocents que ça. »

Le prince Philippe

Bart De Wever est également revenu sur la visite du prince Philippe et de la princesse Mathilde à Borgerhout. Il s’était fait remplacer par la bourgmestre du district de Borgerhout parce que, selon son porte-parole, il n’avait pas le temps de recevoir le couple princier. « Je ne pense pas que mon absence ait terriblement déçu le prince Philippe » a déclaré le bourgmestre.


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