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Covid: quelques heurts lors de la manifestation des soignants contre l’obligation vaccinale

La police a usé de gaz lacrymogène mardi en milieu de journée, sur la fin du parcours de la manifestation des soignants contre l’obligation vaccinale, à l’entrée du cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, a indiqué en début d’après-midi la porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles Ilse Van de keere. Il n’y a pas eu d’arrestation

Des manifestants ont tenté de pénétrer de force dans le cabinet, selon la porte-parole de la police locale. Ils ont pu être repoussés. La porte d’entrée du cabinet a cependant été endommagée. Elle a été fissurée. Il n’y a pas eu d’arrestation, mais il y a déjà eu identification de certains fauteurs de troubles. Ces incidents sont survenus sur la fin du parcours de la manifestation du personnel soignant, qui s’étendait de la place de La Chapelle jusqu’au carrefour dit Arts-Loi, aux abords de la zone neutre.

Cette manifestation, organisée en front commun par la CGSP, le Setca, la CNE, le SLPF et la CGSLB, succède à une semaine de mobilisation devant le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke. Elle a débuté par un rassemblement sur la place de La Chapelle. Le cortège s’est ensuite mis en branle en direction du carrefour Arts-Loi, aux portes de la « zone neutre » et du siège du gouvernement fédéral.

Les manifestants ont fait du bruit et lancé des pétards. Ils arboraient de nombreuses pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire: « Un plan contre la pénurie d’infirmiers maintenant », « Du bon sens », « SOS », « La vraie urgence n’est pas de licencier », « Sauvez notre système de santé au lieu de licencier », « Mon corps, mon choix » ou encore « Urgences en souffrance ». Des blouses blanches, brandies au-dessus de la foule, servaient aussi de supports à des slogans. Des pompiers ambulanciers étaient présents en fin de cortège.

« Le secteur des soins est atrophié de longue date et a été d’autant plus atrophié par la crise sanitaire », défend Olivier Nyssen, secrétaire général CGSP. « Sanctionner les travailleurs non vaccinés va accroître encore la pénurie jusqu’à mettre en péril les soins de santé dans le pays. Le fait de diminuer les bras pour les patients va augmenter la charge et l’essoufflement des soignants vaccinés. Des lits déjà ferment actuellement », a-t-il ajouté.

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