Yves Van Laethem © Belga

Covid: on entrevoit la fin de la cinquième vague

Le Vif

Le pic du nombre de personnes soignées aux soins intensifs a été atteint le lundi 7 février, laissant entrevoir la fin de la cinquième vague du coronavirus. Celui des décès a été observé trois jours plus tard, le 10 février, a indiqué vendredi Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral Covid-19, lors de la conférence de presse hebdomadaire sur la pandémie de coronavirus en Belgique.

Contaminations, hospitalisations, admissions en soins intensifs: tous les indicateurs de l’épidémie continuent de baisser, à l’exception de la courbe des décès. En moyenne, 49 personnes porteuses du virus sont décédées chaque jour entre le 8 et le 14 février, un nombre en hausse de 11% par rapport à la période de sept jours précédente. Le pic des décès semble avoir été atteint le jeudi 10 février, avec 60 morts ce jour-là, a pointé M. Van Laethem.

« Nous devrions malheureusement atteindre le cap des 30.000 décès d’ici quelques jours », a-t-il annoncé.

Si l’on considère le niveau de saturation des soins intensifs (350 lits occupés jeudi), l’on pourrait déjà passer du code rouge (plus de 500 lits occupés) au code orange, a poursuivi le virologue. « La semaine prochaine, nous pourrions même descendre sous la barre des 300 lits, un premier élément pour enclencher le code jaune. » Avec 440 patients soignés dans ces unités, le pic de cette cinquième vague a été atteint le lundi 7 février.

Entre le 8 et le 14 février, 246 personnes positives au coronavirus en moyenne ont été admises quotidiennement à l’hôpital. Le drapeau reste donc rouge. « Ce n’est que dans une ou deux semaines que nous devrions passer sous la moyenne de 150 hospitalisations par jour », remplissant alors la deuxième condition pour passer en code orange. Quant au seuil des 65 admissions quotidiennes qui détermine le passage au code jaune, il ne devrait être atteint qu’en mars, estime M. Van Laethem.

Toutefois, il faut attendre trois semaines environ pour pouvoir réellement observer les effets des derniers assouplissements, a rappelé le virologue.

Les contaminations, près de 13.000 par jour du 8 au 14 février, reculent (-44%) dans toutes les Régions et tranches d’âge. Ce reflux est particulièrement marqué chez les enfants et adolescents (presque moitié moins de cas par rapport à la période de sept jours précédente), et à Bruxelles et en Wallonie, où il est de l’ordre de 50%, tandis qu’il est d’environ 40% en Flandre. Les trentenaires constituent la tranche d’âge la plus testée positive au virus.

Les Affaires étrangères ont par ailleurs rappelé que tous les voyages hors Union européenne restaient « fortement déconseillés ». En cas de déplacement international, elles encouragent la population à consulter régulièrement le site https://diplomatie.belgium.be, qui recense les avis et conditions de voyage pays par pays.

Enfin, alors que le télétravail n’est plus obligatoire mais seulement recommandé depuis ce vendredi, le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale a insisté sur la nécessité de respecter toutes les mesures sanitaires édictées (plan de circulation, ventilation adéquate, règles d’isolement et quarantaine, lavage des mains et désinfection des outils, boutons d’ascenseur, etc.). « Que ce soit entre collègues, avec la clientèle, la patientèle ou des entrepreneurs, limitez les contacts étroits », a souligné le SPF. « Il est donc fort probable qu’il faille revoir les pauses » autour de la machine à café ou lors des temps de repas, a-t-il conclu.

Omicron reste largement majoritaire en Belgique, notamment via son nouveau sous-variant

Le variant Omicron du coronavirus – plus contagieux mais moins virulent – reste largement majoritaire en Belgique, tandis que la mutation Delta est « en voie de disparition », a relevé le porte-parole interfédéral Covid-19, Yves Van Laethem, vendredi lors de la présentation hebdomadaire à la presse sur la situation de la pandémie de coronavirus en Belgique.

Le variant Omicron BA.1/BA.1.1 « représente actuellement 86% des contaminations par le coronavirus. Le sous-variant BA.2 tend, lui, à augmenter et concerne 14% des infections », a détaillé le virologue.

Omicron se divise en effet en plusieurs « lignées »: BA.1, BA.1.1, BA.2 et BA.3. La mutation BA.2 (qui présente des différences par rapport aux autres sous-variants, notamment dans la protéine spike, la « clef d’entrée » du virus dans l’organisme) est présente en Belgique depuis le mois de janvier. Elle est en augmentation dans de nombreux pays, raison pour laquelle l’Institut de santé publique Sciensano la garde sous la loupe.

BA.2 pourrait d’ailleurs devenir dominant dans notre pays au cours des prochaines semaines, a ajouté Steven Van Gucht, l’homologue néerlandophone de M. Van Laethem.

Faut-il s’en inquiéter ? Pas particulièrement, estime M. Van Gucht, prenant l’exemple du Danemark, qui a levé la plupart de ses restrictions sanitaires le 1er février sans pour autant assister à une explosion des indicateurs épidémiologiques.

Les autres mutations (Alpha, Beta – identifiées pour la première fois dans le monde en décembre 2020 -, Gamma, Epsilon, Iota et Eta) n’ont pas été remarquées chez nous au cours des deux derniers mois.

Quant au variant Delta, plus agressif, il ne concerne plus que 0,3% des infections en Belgique. « Il est donc pratiquement en voie de disparition », a remarqué Yves Van Laethem.

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