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Coup d’envoi pour la prochaine réforme de l’Etat

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le gouvernement De Croo lance la procédure de consultation pour revoir la Constitution. Les citoyens pourront participer via une plateforme. Une intiative sera prise pour mettre fin aux blocages sans fin dans la composition des gouvernements.

Oui, le « fédéralisme de coopération » fonctionne encore en Belgique. C’est ce que Thomas Dermine (PS), secrétaire d’Etat, a évoqué en soulignant combien notre pays avait rattrapé son retard dans la confection de son plan de relance économique pour le déposer sur la table de la Commission européenne. Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) et l’écologiste saluent la prouesse en insistant sur la coopération au sein de la Vivaldi et avedc les entités fédérées.

Il n’empêche: la Belgique doit être réformée en profondeur pour être « plus efficace ». C’est l’engagement de cette majorité en vue du prochain scrutin de 2024. Et le coup d’envoi un processus « révolutionnaire », dixit les ministres en charge, vient d’être donné ce vendredi 30 avril pour préparer la prochaine réforme de l’Etat.

Le « temps de la réflexion »

« Une étape importante vient d’être franchie, se réjouit Annelies Verlinden (CD&V), ministre de l’Intérieur et en charge, du côté flamand, des Réformes institutionnelles. Cette réforme de l’Etat ne doit pas seulement être profonde, elle doit aussi impliquer tout le monde.' »

Concrètement, une plateforme de dialogue avec les citoyens sera lancée en septembre sur Myopinion.be, pour six semaines, pour un processus participatif encadré par un comité scientifique de dix membres. Un appel d’offres va être lancé afin de désigner une intelligence artificielle pour traiter les données. « Notre volonté consiste à de mettre en place un processus mixte, partticipatif, pour prendre le temps de cette réflexion », appuie l’autre ministre en charge des Réformes institutionnelles, le francophone David Clarinval (MR).

Mettre fin aux blocages

Dans ce processus inhabituel, un autre volet est annoncé: une liste provisoire des articles de la Constitution à réviser sera adoptée, dont le célèbre article 195 qui permet de revoir la façon dont les réformes de l’Etat sont menées. Annelies Verlinden a également annoncé une initative pour mette fin aux blocages incessants dans la formation des gouvernements fédéraux. Des mécanismes seront mis en place pour permettre un déblocage et l’on prévoira un deadline pour les négociations. Il n’est pas encore question de date, mais un délai de six mois avait été avancé par certains partis.

Le sujet risque d’être brûlant en 2024 car la configuration politique promet d’être épineuse, si la montée de l’extrême droite en Flandre et de l’extrême gauche en Wallonie se confirme.

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