Ces dernières 24 heures, 217 nouveaux patients ont été hospitalisés en Belgique, tandis que 295 personnes sont sorties de l’hôpital, ont annoncé le SPF Santé publique et le Centre de crise samedi.
Le nombre de patients en soins intensifs s’élève désormais à 934, en baisse de 36. Le nombre de lits occupés à l’hôpital est lui aussi en recul, de 160 unités, et atteint 4.195. 635 patients nécessitaient une assistance respiratoire et 46 une ECMO.
Entre le 15 mars et le 24 avril, 14.435 patients avec Covid-19 sont entrés à l’hôpital et 10.417 personnes en sont sortis.
La Belgique déplore 241 nouveaux décès dus au coronavirus dont 72 à l’hôpital et 164 en maison de repos. Mais parmi ces 241 décès recensés, 58 datent d’avant-hier. Ils concernent des maisons de repos en Flandre et n’avaient pas encore été comptabilisés pour des raisons techniques. Sur les 241 nouveaux décès rapportés au cours des dernières 24h, 154 (64%) ont eu lieu en Flandre, 59 (24%) en Wallonie, et 28 (12%) à Bruxelles.
Depuis le début de l’épidémie, un total de 6.917 décès sont à déplorer en Belgique: 3.374 (49%) en Flandre, 2.458 (36%) en Wallonie, et 1.085 (16%) à Bruxelles.
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 confirmés au cours des 24 dernières heures s’élève à 1.032 pour un total de 45.325 cas confirmés jusqu’ici. Le nombre réel de cas est néanmoins plus élevé car toutes les personnes contaminées n’ont pas pu être dépistées.
De ces nouveaux cas, 431 (42%) ont été enregistrés en Flandre, 355 (34%) en Wallonie, et 128 (12%) à Bruxelles.
Sur le total de 45.325 cas confirmés depuis le début de l’épidémie dans notre pays, 25.152 (55%) se trouvaient en Flandre, 14.673 (32%) en Wallonie et 4.579 (10%) à Bruxelles.
Les décès devraient devenir plus rares mais le virus « ne va probablement pas disparaître »
Les décès dus au nouveau coronavirus devraient devenir plus rares au cours des semaines à venir mais « il faut être conscient que le virus ne va probablement pas disparaître », a déclaré samedi Steven van Gucht, le porte-parole interfédéral Covid-19.
Interrogé sur la pertinence d’un modèle développé par l’université de Seattle -évoqué par Sudpresse- selon lequel le nombre de morts du Covid-19 en Belgique pourrait tomber à zéro à la mi-mai, le virologue s’est voulu très prudent. « J’espère que dans les prochaines semaines le nombre de nouvelles infections va encore fort diminuer et j’espère que dans quelques semaines les décès seront plutôt rares. Mais c’est vraiment difficile à prédire », a répondu Steven Van Gucht.
« Cela dépend vraiment de la circulation du virus. S’il y a très peu de virus qui circule, je pense que les décès pourraient être détectés plus rarement », a poursuivi, en substance, le virologue. « Mais il faut être conscient que le virus ne va probablement pas disparaître, donc des décès seront toujours possibles. Mais j’espère que cela deviendra de plus en plus rare dans les semaines et mois qui viennent », a-t-il ajouté.
« Je pense que la période plus difficile sera de nouveau l’automne et l’hiver qui vont arriver », a poursuivi M. Van Gucht.
Le virologue a encore rappelé qu’une « toute petite minorité » de malades du Covid-19 en meurent. « Probablement, c’est moins de 1% des gens qui attrapent le virus qui vont finalement mourir de la maladie. »
« Le masque, un élément du bon sens civique »
Le masque devient un élément du bon sens civique, a indiqué Benoît Ramacker, porte-parole du Centre de crise, lors du point presse de samedi sur le Covid-19.
La meilleure garantie, dans la perspective d’un plan de déconfinement réussi, est avant tout « le comportement responsable de chacun d’entre nous », a-t-insisté.
« Notre comportement et notre sens civique déterminent la courbe aujourd’hui comme demain. Un masque buccal deviendra désormais un élément de bon sens civique. En portant ce masque, vous vous protégez mais vous protégez surtout les autres de ce virus. C’est pourquoi le port du masque est fortement recommandé dans les espaces publics et, dans plusieurs endroits, il sera rendu obligatoire à partir du 4 mai: dans les transports publics, au travail lorsque la distance physique ne peut pas être respectée ou dans les écoles pour les enfants qui ont plus de 12 ans et pour le personnel », a-t-il précisé.