Coronavirus : la mondialisation, coupable trop facile
Les nationalistes réclament la fermeture des frontières, d’autres s’indignent que l’on continue à jouer au foot. Et si l’on se trompait de débats ?
La crise du coronavirus s’étend dans le monde. Depuis la confirmation de cas au Brésil, on peut officiellement parler de pandémie. En toile de fond, cette contagion à vitesse accélérée réveille une fois encore le grand combat politique de notre époque entre nationalistes et universalistes. Depuis le débat sur la fermeture des frontières (largement inefficace) jusqu’à celui, plus anecdotique (quoique), sur l’opportunité de maintenir le match Lyon / Juventus de Turin en huitième de finale de la Champions League.
Sur les réseaux sociaux, la mondialisation a bon dos. Les expressions se multiplient dans les milieux nationalistes pour estimer que cette crise sanitaire démontre la nécessité d’un repli sur soi identitaire. En France, le Rassemblement national a rapidement profité de l’explosion du nombre de cas en Italie pour réclamer la fermeture des frontières. Sans que grand monde soit dupe sur la tentative de récupération d’une épidémie que les autorités tentent de gérer sereinement.
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Quand Marine Le Pen profite du coronavirus pour parler fermeture des frontières et… immigration 🙄#Quotidien @salhiabrakhlia pic.twitter.com/Gi3xMRxHiB
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Olivier Véran, nouveau ministre français de la Santé, a taclé : « Ce qui nous intéresse, c’est la santé des Français, pas les ragots de madame Le Pen. » Le même a dû se démultiplier pour affirmer que la venue de supporters de Turin à Lyon ne représentait pas forcément un risque étant donné qu’aucun avéré n’a été recensé dans cette ville italienne. Et que, ajoutons-le, ce n’est pas en arrêtant de vivre ou en prenant des mesures spectaculaires mais émotionnelles que l’on résoudra le problème.
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Olivier Véran sur la fermeture des frontières: "Ce qui nous intéresse, c’est la sécurité des Français, pas les ragots de madame Le Pen" pic.twitter.com/uNGc4pCDra
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La fermeture des frontières est-elle une solution ? Les experts se multiplient pour affirmer que cela n’aurait guère de sens. Les frontières bien effectives n’ont pas eu raison par le passé de pandémies autrement plus graves, comme cela fut le cas lors de la grippe espagnole qui a fait 50 millions de morts il y a un siècle. « Jeter un grand filet pour attraper une fourmi n’a pas de sens », insiste le professeur Jérôme Salomon, directeur général français de la Santé. Chez nous, Maggie De Block (Open VLD) a elle aussi souligné qu’une fermeture des frontières ne servirait à rien.
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Voyez pour la grippe espagnole à une époque où on ne plaisantait pas avec les frontières! Du coup, on en est resté à 50 millions de morts. Un succès! https://t.co/yZ4bW4z9gh
— Gérard Araud (@GerardAraud) February 24, 2020
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La vraie réponse serait, au contraire, une amélioration de la globalisation, une gestion intégrée de cette crise. « Le monde n’est tout simplement pas prêt », souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont certains experts n’ont pas hésité à louer la gestion des premiers jours de l’épidémie par la Chine. En retour, certains moquent les messages envoyés par l’Organisation mondiale, notamment lorsqu’elle recommande de se laver les mains. Et si l’enjeu de cette crise était en réalité de mettre en place, au niveau mondial, des outils fiables pour gérer l’inéluctable augmentation des échanges planétaires ? Et si l’idéal était de tirer profit des expériences qui voient le jour ça et là, en Chine ou ailleurs, pour renforcer notre immunisation commune?
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"Le monde n’est tout simplement pas prêt" à faire face au #coronavirus, a averti mardi Bruce Aylward, l’expert qui dirige la mission conjointe #OMS/#Chine
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