Aide alimentaire © Belga

Coronavirus: de plus en plus de gens obligés de recourir à de l’aide alimentaire

En Wallonie et à Bruxelles, la tendance à se tourner vers les épiceries sociales est à la hausse dans des proportions variables à l’heure du déconfinement, signale Le Soir mercredi. 100.000 personnes supplémentaires pourraient se tourner à l’avenir vers l’aide alimentaire.

« En Belgique, l’aide alimentaire bénéficiait à 450.000 personnes avant le confinement. La période que nous vivons devrait conduire 100.000 personnes supplémentaires vers les épiceries sociales ou les Restos du Coeur », craint Céline Nieuwenhuys, responsable de la Fédération des services sociaux, également membre du groupe d’experts en charge du déconfinement.

Les chiffres des activités déployées par la Croix-Rouge sont spectaculaires. A Bruxelles, 2.328 colis ont permis d’aider 7.000 personnes différentes à travers six permanences, entre mars et mai. Chaque semaine, une centaine de demandes supplémentaires sont enregistrées. A Floreffe par exemple, l’épicerie sociale a servi 30 familles contre 20 auparavant. A Jumet, les colis alimentaires sont distribués trois fois par semaine pour faire face à une demande en hausse. « Chaque mois, nous dépensons plus de 100.000 euros pour les achats de denrées », explique Nancy Ferroni, porte-parole de la Croix-Rouge.

A Bruxelles, « la hausse de fréquentation est déjà significative » confirme Karine Lalieux (PS), la présidente du CPAS de Bruxelles. « Nous avons décidé d’élargir le public : nous ne demandons plus d’attestation officielle à ceux qui sollicitent des colis. Nous profitons d’un accord avec le marché matinal pour quatre tonnes d’invendus par jour, mais la tension sur la fourniture de produits frais témoigne déjà de l’importance de la crise. La spirale de l’endettement risque de s’accélérer bientôt. Les mesures sociales ne seront pas éternelles. Les faillites vont se multiplier. Les artistes sont dans une situation très grave », témoigne-t-elle .

En Wallonie, « les informations que nous recevons témoignent plutôt d’un statu quo ou d’une hausse modérée à ce stade », témoigne pour sa part Jean-Marc Rombeaux de la Fédération des CPAS wallons.

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